Danielle Dufeu

1941 - 2017

Informations générales
  • Née le 13 février 1941 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)
  • Décédée le 5 février 2017 à Draguignan (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 mai 1993 au 19 mai 1995
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Union pour la démocratie française et du centre

Biographies

Biographie de la Ve République

DUFEU (Danielle)
Née le 13 février 1941 à Rennes (Ille-et-Vilaine)
Décédée le 5 février 2017 à Draguignan (Var)

Député d’Ille-et-Vilaine de 1993 à 1995

Danielle Aubry est née le 13 février 1941 à Rennes. Elle est issue d’un milieu modeste, d’une mère employée à la caisse d’assurance maladie et d’un père travaillant à l’arsenal de Rennes. A l’issue de ses études à la faculté de lettres de Rennes, elle est professeure d’anglais.

Mariée à Michel Dufeu, vétérinaire et originaire de Vitré, elle s’installe à Janzé où elle est élue conseillère municipale lors des élections de mars 1983 sur la liste sortante de Jean Régent, maire depuis 1977. En 1989, Danielle Dufeu est élue première adjointe. Elle est notamment à l’origine de la création, en décembre 1993, du Pays de la Roche aux fées, communauté de seize communes d’Ille-et-Vilaine. Enfin, Danielle Dufeu est élu conseillère générale pour le canton de Janzé en mars 1994. Elle ne se représente pas au moment des élections de 2001 pour des raisons de santé.

La majorité municipale soutient Pierre Méhaignerie, membre de l’Union pour la démocratie française (UDF), maire de Vitré, député de la 3e circonscription d’Ille-et-Vilaine (Vitré) de 1973 à 1986, puis de la 5e circonscription (Vitré-Rennes-Est) depuis 1988. C’est sur les conseils de Maurice Drouet, conseiller général du canton de Janzé et ancien suppléant de Pierre Méhaignerie, alors ministre dans les gouvernements Barre, que ce dernier choisit Danielle Dufeu comme suppléante lors des élections législatives des 21 et 28 mars 1993. Pierre Méhaignerie opte en faveur de cette femme réputée travailleuse, compétente et très investie dans les associations locales. Tous les deux se présentent sous l’étiquette UDF au sein de la coalition Union pour la France. Pierre Méhaignerie est le favori du scrutin. Sa profession de foi insiste sur la maîtrise des dépenses publiques, le contrôle plus étroit des opérations de la Sécurité sociale, ainsi que l’aide aux entreprises par la réduction des charges sociales afin de faire baisser le taux de chômage, l’un des enjeux principaux de la campagne électorale. Pierre Méhaignerie est réélu dès le premier tour avec 62,22 % des suffrages exprimés, soit 41 085 voix, score semblable à celui de 1988. Guy Gerbaud, pour le Parti socialiste (PS), et Gaël Lagadec pour Les Verts (LV) le suivent avec respectivement 11,92 % (7 872 voix) et 10,52 % des suffrages exprimés (6 949 voix). Henri Leroy, candidat du Front national (FN), arrive quatrième avec 6,25 % des suffrages exprimés (4 124 voix), tandis que Françoise Hamard, candidate de Lutte ouvrière (LO) devance Jean Le Duff, candidat du Parti communiste français (PCF), avec 2,97 % (1 963 voix) contre 2,37 % des suffrages exprimés (1 565 voix) pour le communiste. Deux autres écologistes (Edouard Castellano pour la formation Le Trèfle et Marie Jumelais-Brusq pour le Parti de la loi naturelle) sont derniers avec respectivement 1,93 % (1 273 voix) et 1,28 % des suffrages exprimés (845 voix). A l’échelle de la victoire nationale de la coalition de droite et de centre-droit, contre l’avis de François Mitterrand, président de la République, et alors qu’il convoite le ministère de l’Economie, Pierre Méhaignerie est nommé ministre d’Etat, ministre de la Justice dans le gouvernement d’Edouard Balladur formé le 29 mars 1993. En conséquence, il laisse son siège de député à Danielle Dufeu, sa suppléante.

A l’Assemblée nationale, celle-ci s’inscrit au groupe UDF et siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Le 26 novembre 1993, elle participe à la discussion des articles sur le projet de loi modifiant les dispositions du code du travail applicables aux opérations de bâtiment et de génie civil en vue d'assurer la sécurité et de protéger la santé des travailleurs d’après une directive du conseil des communautés européennes. Elle dépose un sous-amendement, adopté, qui étend aux groupements de communes de moins de 5 000 habitants la possibilité de déléguer au maître d'œuvre la réalisation des obligations du maître d’ouvrage en matière de sécurité. Le 7 avril 1994, elle est rapporteure, au nom de la commission, de la proposition de résolution de Jean-Louis Masson (RPR) tendant à la création d’une commission d'enquête ayant pour but de sauvegarder les garanties du régime local de sécurité sociale applicable en Alsace-Lorraine.

Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1995, en première lecture, sur les crédits de l’Education nationale, elle pose une question sur le matériel audiovisuel utilisé dans l’enseignement des langues. Elle demande que son usage s’étende à tous les établissements. Au cours de l’examen du projet de loi d'orientation pour l’aménagement et pour le développement du territoire, en deuxième lecture, le 1er décembre 1994, elle soutient en vain l'amendement du député Gérard Voisin (PS) sur les autorisations d'urbanisme en matière d’équipements hôteliers.

Danielle Dufeu démissionne de son siège de député après qu’Edouard Balladur a présenté la démission de son gouvernement le 17 mai 1995. Pierre Méhaignerie est réélu à l’occasion de l’élection partielle qui suit. Progressivement retirée de la vie politique, elle meurt le 5 février 2017 à Draguignan. Pierre Méhaignerie lui rend hommage en ces mots : « J'ai eu la chance que Mme Dufeu soit ma suppléante à l'Assemblée nationale. J’ai toujours apprécié ses compétences, sa simplicité et sa totale implication au service des concitoyens. »