Louis Eudier

1903 - 1986

Informations générales
  • Né le 20 avril 1903 à Le havre (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 11 août 1986 à Le havre (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine-Maritime
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 20 avril 1903 au Havre (Seine-inférieure)

Décédé le 11 août 1986 au Havre

Député de la Seine-Maritime de 1956 à 1958

D'ascendance bas-normande, fils d'un journalier, Louis Eudier est contraint de travailler dès la fin de ses études primaires comme charpentier calfat de navires. Secrétaire du syndicat des ouvriers de la métallurgie du Havre à partir de 1930, il est élu, en 1936, secrétaire du syndicat réunifié des métaux du Havre et dirige, lors du Front populaire, la grève des établissements Bréguet. A partir de mars 1941, Il participe à la Résistance. Arrêté le 12 juillet 1941, il est interné puis déporté à Auschwitz du 6 juillet 1942 au 15 mai 1945. il adhère au Parti communiste en 1942.

Louis Eudier est élu conseiller général du quatrième canton du Havre le 23 septembre 1945, mandat qui lui est renouvelé en 1949 et 1955. En octobre 1947, il est élu au conseil municipal du Havre, dont il démissionne en mars 1948, puis réélu en mai 1954. Il est adjoint au maire de cette ville à partir de 1956.

Secrétaire de l'Union départementale des syndicats CGT de la Seine maritime depuis 1953, membre du Bureau fédéral du Parti communiste depuis 1954, Il est élu député de la 2e circonscription de la Seine-Maritime le 2 janvier 1956. Présenté en deuxième position sur la liste conduite par René Cance, il obtient 67 716 suffrages sur 217 707 exprimés. Son élection étant validée le 20 janvier, il est nommé membre de la Commission de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement (1956-1957). Durant la législature, Louis Eudier dépose plusieurs amendements relatifs aux dommages de guerre et intervient également au cours des débats concernant les transports maritimes et la construction navale.

Il vote l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956), approuve les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars), mais refuse la confiance au gouvernement sur la politique étrangère (affaire de Suez, 25 octobre). Il s'oppose à la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom (9 juillet 1957) et à la prorogation des pouvoirs spéciaux (19 juillet). Il refuse la confiance au gouvernement Bourgès-Maunoury (30 septembre, chute du cabinet), vote contre le projet de loi-cadre sur l'Algérie (31 janvier 1958), se prononce en faveur de la déclaration d'état d'urgence (16 mai). Il vote contre la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnel le (1er et 2 juin).

Il était titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec palmes, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.