Henri Fiori
1881 - 1963
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 21 février 1881 à Alger (Algérie).
Député d'Alger de 1919 à 1928 et de 1932 à 1942.
Né à Alger dans une famille d'origine italienne, Henri Fiori fit carrière dans l'administration des douanes comme préposé, avant de se consacrer au journalisme en devenant rédacteur aux Nouvelles, quotidien du soir algérois. Il fit glorieusement la guerre de 1914-1918 comme officier : blessé (il fut trépané), il obtint la Croix de guerre avec palmes et fut fait chevalier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille.
De tels états de service constituaient une recommandation suffisante auprès des électeurs algérois pour qu'il se présentât à la députation lors des élections générales des 16 et 30 novembre 1919. Candidat unique des combattants et des démobilisés, il avait obtenu au premier tour de scrutin 12.092 voix sur 36.419 votants et était élu au second tour, le 30 novembre, à la majorité absolue avec 21.919 voix sur 37.812 votants. En 1924, sa réélection eut lieu aussi au scrutin de ballottage ; le 11 mai, en effet, premier de la liste d'union des républicains de gauche, il obtenait 13.633 voix sur 41.726 votants et était élu au second tour, le 25 mai, avec son colistier, André Mallarmé, en totalisant personnellement 23.247 voix sur 41.585 votants. En 1928, comme à beaucoup de parlementaires ayant appartenu à la Chambre cartelliste de 1924, le rétablissement du scrutin uninominal lui fut contraire. Ayant choisi la première circonscription d'Alger, il y fut distancé dès le premier tour, le 22 avril, par Raymond Laquière, avec 9.534 voix sur 25.374 votants, alors qu'il n'en rassemblait que 7.886 et n'en obtint au second, le 29 avril, que 11.582 sur 27.333 votants, contre 13.570 à son adversaire, élu. Par contre, il retrouva son siège quatre ans plus tard, lors des élections des 1er et 8 mai 1932, mais au scrutin de ballottage seulement ; au premier tour, il comptait 11.417 bulletins sur son nom contre 12.936 à Raymond Laquière, et triomphait au second tour, le 8 mai, avec 16.433 voix sur 32.423 votants contre 15.612 au député sortant. II était réélu en 1936 toujours au second tour ; au premier tour, le 26 avril, sur 17.442 votants, les suffrages s'étaient curieusement équilibrés sur quatre candidats : Fiori, en seconde position, en totalisait 3.370 contre 3.706 à Bertin, 3.294 à Chaintron et 3.164 à Bataillon ; au scrutin de ballottage, le 3 mai, Bertin s'étant seul maintenu contre lui, Henri Fiori était réélu avec 10.120 voix sur 18.106 votants, contre 7.678 à son adversaire. Candidat des anciens combattants et défenseur des besoins propres de l'Algérie, il se fit élire sur des programmes de tendance nettement socialiste ; il siégea à la Chambre dans les rangs du groupe républicain socialiste et du groupe U.S.R.
Au cours des deux premiers mandats qu'il exerça, il déposa plusieurs propositions de résolution ou de loi, marquées par les préoccupations de l'après-guerre, de même qu'à la tribune il s'intéressa spécialement à des problèmes découlant des événements de la Grande guerre ou concernant plus particulièrement l'Afrique du Nord.
Au cours de la dernière législature de la IIIe République, son activité se borna à proposer des textes ou à des interventions à la tribune au sujet de questions intéressant son Algérie natale.
En 1938, il marqua son opposition au vote sans débat de la proposition de résolution relative à l'application de la semaine de 40 heures.
Le 10 juillet 1940, lors du Congrès de Vichy, Henri Fiori vota les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.
Né le 21 février 1881 à Alger (Algérie)
Décédé le 14 janvier 1963 à Paris
Député d'Alger de 1919 à 1928 et de 1932 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1693, 1694)
Henri Fiori manifeste son opposition au gouvernement de Vichy et entre en contact avec la Résistance à laquelle il apporte son concours.
Après la Libération, le jury d'honneur le relève de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de révision constitutionnelle.
Cependant l'ancien député d'Alger ne reprend pas d'activité politique. Il se retire momentanément dans la Sarthe avant de se fixer à Paris.