Yves, Marie Le Gallou dit Gallou
1853 - 1930
- Informations générales
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- Né le 10 juillet 1853 à Ploëzal (Côtes-du-Nord - France)
- Décédé le 1er novembre 1930 à Ploëzal (Côtes-du-Nord - France)
1853 - 1930
Né le 11 juillet 1853 à Ploëzal (Côtes-du-Nord), mort le 1er novembre 1930 à Ploëzal.
Député des Côtes-du-Nord de 1921 à 1928.
Né le 11 juillet 1853 à Ploëzal dans les Côtes-du-Nord, d'un père laboureur, Yves Gallou a été, si l'on peut dire, un agriculteur militant.
Passionné des problèmes agricoles, il fonda en 1895 un syndicat agricole pour l'achat en commun par les cultivateurs d'engrais, de semences et d'instruments agricoles. En 1898, il fut nommé président de ce syndicat. Ses initiatives ne devaient pas s'arrêter là : en 1899, en effet, il fonda une société d'assurances mutuelles contre la mortalité des chevaux, en 1904 une caisse locale de crédit agricole et, en 1907, une société départementale d'agriculture dont le siège se trouvait à Saint-Brieuc.
Ses concitoyens devaient récompenser sa valeur en l'élisant, dès 1898, conseil-1er d'arrondissement du canton de Pontrieux ; il y sera constamment réélu jusqu'en 1925. Le 20 mai 1900, il sera également élu maire de Ploëzal, sa commune, et le restera jusqu'en 1919.
De 1922 à 1929, il fut président de la société d'agriculture et de l'office agricole départemental.
Mais son activité ne se borna pas à la vie locale. Aux élections législatives du 1er mai 1921, il se présenta à la députation et fut élu le premier de la liste d'union républicaine, avec 38.039 voix sur 151.529 inscrits.
Il devait remplir avec conscience son mandat législatif. Il appartint en 1921 à la commission des douanes, mais ses principales interventions devaient s'exercer dans le domaine agricole. En 1921, il réussit à faire libérer le commerce des chevaux, dont l'exportation était alors interdite malgré la disette des fourrages. En 1923, il déposa une proposition de loi tendant à l'encouragement à la culture du lin en France. Il se consacra également à l'étude du problème de la désertion des campagnes, dont il voyait la solution dans une réforme d'ensemble des conditions d'habitation des ouvriers agricoles.
Aux élections législatives du 11 mai 1924, il se présenta de nouveau sur une liste d'union républicaine et nationale, dont le programme comportait une adhésion sans réserve à la politique extérieure et intérieure, telle qu'elle s'exprimait dans les discours du président du Conseil, Raymond Poincaré. Troisième de la liste, il fut réélu avec 53.267 voix sur 150.164 inscrits.
Pour toute la durée de cette législature, il devait faire partie du groupe des républicains de gauche. Il fut membre des commissions suivantes : des douanes, des conventions commerciales et de l'administration générale, départementale et communale ; il continua d'intervenir fréquemment, notamment sur les questions agricoles.
S'étant présenté une troisième fois aux élections législatives, en 1928, il ne devait pas être réélu.
Il mourut le 1er novembre 1930, dans sa commune de Ploëzal, à l'âge de 77 ans, et ses concitoyens tinrent à rendre hommage à ses mérites en faisant célébrer un service à sa mémoire en la cathédrale de Saint-Brieuc, le 18 avril 1931.
Depuis 1909, Yves Gallou était commandeur du Mérite agricole et depuis 1920 officier de la Légion d'honneur.