Jean Gapiand

Né à Saint-Hambert-sur-Loire (Loire) le 21 mars 1898.

Député de la Loire de 1936 à 1942.

Fils d'un industriel de la Loire, Jean Gapiand, après des études secondaires, s'engagea volontairement en 1916 à l'âge de 18 ans. Après la première guerre mondiale il se consacra au développement de l'entreprise familiale, spécialisée dans la transformation des produits sidérurgiques par tréfilage.

Il vient à la vie politique à l'âge de 38 ans. Maire de Saint-Just-sur-Loire, il se présenta pour la première fois aux élections de 1936 comme républicain indépendant. II fut élu député de la Loire (2e circonscription de Montbrison) - le 3 mai 1936 au deuxième tour de scrutin par 8.926 voix contre 8.313 voix à M. Ravel.

M. Gapiand, élu sur son opposition au Front populaire et sa volonté de rénover les institutions, n'appartint cependant à aucun groupe politique à la Chambre des députés, conformément à l'indépendance qu'il avait affirmée lors des élections.

Membre de la commission du commerce et de l'industrie, de la commission des douanes et des conventions commerciales et de la commission de l'aéronautique, il manifesta à de nombreuses reprises, son intérêt pour les problèmes économiques par la rédaction de plusieurs rapports sur des textes douaniers et par ses interventions sur les questions financières.

Il prit part notamment à la discussion du projet de loi instituant les congés payés annuels, du projet de loi relatif à l'organisation d'un plan de grands travaux destinés à combattre le chômage, du projet de loi monétaire tendant à la dévaluation, du projet de loi sur les procédures deconciliation et d'arbitrage. Le 4 décembre 1937, il demande à interpeller sur les mesures que le ministre de l'Intérieur compte prendre pour arriver à l'épuration complète de tout ce qui peut porter atteinte à la sûreté de l'Etat et du régime, et notamment pour découvrir les dépôts clandestins d'armes et de munitions qu'aurait pu constituer le parti communiste.

Il intervient également le 4 octobre 1938 lors de la discussion du projet de loi tendant à accorder au gouvernement les pouvoirs pour réaliser le redressement immédiat de la situation économique et financière, et le 16 février 1940 fit part, à la tribune, de ses observations sur la responsabilité des élus communistes lors de la discussion d'un projet de loi prononçant la déchéance de certains élus. Gapiand vota le 10 juillet 1940 le projet de loi accordant au maréchal Pétain les pouvoirs constituants.