Louis Gardiol
1879 - 1946
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 28 septembre 1879 à Comps (Var).
Député des Basses-Alpes de 1924 à 1942.
Issu d'une vieille famille provençale, M. Gardiol, docteur en médecine, commença par exercer dans la ville de Riez de 1904 à 1921. Il vint progressivement à la vie politique, fut d'abord maire de Riez, puis élu conseiller général du canton en 1910 comme radical-socialiste. Il s'occupa principalement des questions d'hygiène, de la réglementation des médicaments et des assurances sociales.
Il se présenta pour la première fois comme candidat du parti socialiste à une élection législative partielle en remplacement de M. Aillaud, décédé, dans la circonscription de Castellane (Basses-Alpes) et fut élu le 17 août 1924, dès le premier tour de scrutin, par 10.255 voix contre 9.055 à Paul Reynaud, candidat républicain de gauche.
Nommé membre de la commission de l'hygiène, de la commission des pensions civiles et militaires et de la commission de la comptabilité, il déploya, dès cette première législature, une activité parlementaire qui fut loin d'être négligeable, par ses interventions et le dépôt de nombreuses propositions de résolution, rapports et avis.
En 1928, M. Gardiol se présenta à nouveau dans la même circonscription et fut réélu le 22 avril, au premier tour de scrutin, par 3.362 voix contre 1.448 à M. Pazeny et 1.367 à M. de Caunes. Il reprit son activité parlementaire comme membre de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, de la commission des pensions civiles et militaires et de la commission des travaux publics et des moyens de communication, s'attachant plus particulièrement à la situation des retraités militaires, à certains problèmes agricoles (oléiculture, viticulture), aux questions médicales, à l'équipement de sa région.
Réélu le 8 mai 1932, au second tour de scrutin, par 4.019 voix contre 2.685 à M. Junot, il fut à nouveau nommé à la commission de l'hygiène et à la commission de l'hygiène et à la commission des travaux publics.
En 1934, il fut désigné membre de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934. Il intervint au cours de cette législature sur les problèmes d'équipement sanitaire du pays à la suite du plan Marquet, sur les problèmes de la réparation des dommages causés dans les Basses-Alpes par les calamités publiques et sur ceux posés par la canalisation de la Durance et la situation des chemins de fer de Provence.
Candidat pour la quatrième fois consécutive aux élections de 1936, il fut élu le 3 mai, au deuxième tour, par 3.576 voix contre 3.341 à M. Tartanson et fut membre, au cours de cette législature, de la commission du règlement, de la commission de l'hygiène, de la commission des travaux publics et de la commission de la santé publique.
Au cours de ses quatre mandats successifs, M. Gardiol sut allier et équilibrer des préoccupations d'ordre national et général, ayant trait notamment à la santé publique, et de légitimes préoccupations locales concernant l'équipement et l'avenir de la région dont il était issu et à laquelle il demeura toujours profondément attaché.
Le 10 juillet 1940, il vota le projet de loi accordant les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.
Né le 23 septembre 1879 à Comps (Var)
Décédé le 7 septembre 1946 à Riez (Basses-Alpes)
Député des Basses-Alpes de 1924 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1781, 1782)
En raison de son vote en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940, Louis Gardiol est exclu du Parti socialiste rénové au Congrès extraordinaire de Paris de novembre 1944. Le 25 septembre 1945, le Jury d'honneur, « considérant que si M. Gardiol n'a pas favorisé la politique du gouvernement de fait de Vichy et a donné des soins à des réfractaires ayant pris le maquis, il n'a pas lutté contre l'usurpateur, ni accompli des actes impliquant de sa part une participation effective à la lutte contre l'ennemi », maintient l'inéligibilité qui le frappait en raison de ce vote.
Louis Gardiol meurt à Riez, le 7 septembre 1946, à l'âge de 67 ans.