André Garnier

1910 - 1998

Informations générales
  • Né le 25 mars 1910 à Viviers-le-gras (Vosges - France)
  • Décédé le 17 juillet 1998 à Vittel (Vosges - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Vosges
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 25 mars 1910 à Viviers-le-Gras (Vosges)

Décédé le 17 juillet 1998 à Vittel (Vosges)

Député des Vosges de 1951 à 1956.

André Garnier est né le 25 mars 1910 à Viviers-le-Gras, dans l'arrondissement d'Epinal. Fils d'agriculteurs, il interrompt sa scolarité après le certificat d'études et participe à l'exploitation familiale. Très jeune, il s'intéresse à la vie de sa commune. Il est élu maire de Viviers-le-Gras aux élections de mai 1935, il retrouvera ce mandat à la Libération et le conservera pendant plus de trente ans.

Mobilisé en 1939, André Garnier est fait prisonnier. Son camp - le Stalag 1 B - situé en Prusse Orientale ne sera libéré par les Russes que le 17 mai 1945. Marqué par cette longue détention, il restera longtemps responsable d'associations locales d'anciens prisonniers de guerre.

De retour en France, il reprend l'exploitation familiale et devient président de la coopérative fromagère de la région. Il est élu en octobre 1949 conseiller général de Monthureux-sur-Saône.

Le 17 juin 1951, il se présente aux élections législatives en troisième position sur la liste RPF conduite dans les Vosges par Maurice Lemaire. La liste obtient 32,6 % de suffrages et trois des cinq sièges à pourvoir dans le département. Lui-même est élu avec 53 018 voix sur 162 206 suffrages exprimés.

Son élection est validée le 6 juillet, il est nommé à deux reprises membre de la Commission des pensions (1951 -1952 et 1954), membre de la Commission du travail et de la Sécurité sociale (1955) et membre suppléant de la Commission des immunités parlementaires (1953).

Au cours de la législature, André Gamier n'intervient pas à la tribune. Il dépose trois rapports concernant les pensions civiles et militaires. Le premier en faveur de 4 000 employés et ouvriers des ateliers de l'Etat pour leur permettre de valider les services accomplis dans ces ateliers avant leur nationalisation en 1937. Les deux autres demandant d'étendre le caractère incessible et insaisissable des pensions à certains avantages annexes indispensables à la vie des pensionnés, tels les majorations pour enfants mineurs ou les indemnités de soins accordées aux pensionnés militaires et aux victimes de guerre.

André Garnier vote pour les lois Marie et Barangé en faveur de l'enseignement privé (21 septembre 1951), contre la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier (13 décembre 1951) et s'abstient lors du vote de confiance à Antoine Pinay (6 mars 1952).

Le 26 juin 1953, il accorde sa confiance à Joseph Laniel auquel il réitère son soutien après Diên-Biên-Phû (13 mai et 12 juin, chute du cabinet). Il s'abstient lors de l'investiture de Pierre Mendés France (17 juin 1954). Il vote la question préalable opposée par le Général Aumeran au traité sur la Communauté européenne de défense, vote équivalent au rejet du traité (30 août 1954). Il vote pour la ratification des accords de Londres (12 octobre) et de Paris (29 décembre 1954) relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne et à son réarmement.

Le 4 février 1955, il apporte son soutien à la politique du Gouvernement en Afrique du Nord (chute du cabinet Mendés France). Il vote la confiance à Edgar Faure (23 février 1955) mais s'oppose à son projet de réforme électorale (16 novembre) et contribue à sa chute (29 novembre 1955) lors du vote sur la date des élections.

Reconduit dans ses fonctions de conseiller général de Monthureux en 1955, André Garnier ne se représente pas aux élections législatives anticipées du 2 janvier 1956 et se consacre à ses nombreuses activités locales notamment à la Caisse du Crédit Agricole de son secteur et à la Mutualité sociale agricole.

André Garnier est père de deux filles. Il est chevalier de la Légion d'honneur.