Frédéric Gaussorgues

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 juillet 1841 à Sommières (Gard), mort le 25 juin 1903 à Sommières.

Député du Gard de 1889 à 1898.

En 1861 - il est alors âgé de vingt ans - Frédéric Gaussorgues entre à l'école centrale des Arts-et-Manufactures. A l'issue de ces études, ingénieur civil, il dirige pendant quelques années, à Paris, une importante usine de produits chimiques. Après la campagne de 1870-1871, qu'il fait en qualité de commandant des mobiles du Gard, il se retire dans ses propriétés et devient maire de Sommières en 1878.

Le 30 octobre 1881, il est élu conseiller général du canton de Sommières, mandat qui lui sera renouvelé par trois fois. Vice-président de l'assemblée départementale de 1892 à 1893, il donne sa démission de conseiller général le 9 décembre 1893. Président de la commission départementale, membre du conseil départemental de l'instruction primaire, membre de la commission des travaux publics, rapporteur de la commission interdépartementale des canaux du Rhône, il est désigné comme candidat républicain à l'élection législative du 22 septembre 1889. Dans sa circulaire aux électeurs, il écrit : « Je mettrais au premier rang de mes préoccupations l'étude des moyens et des lois propres à relever la situation industrielle et agricole de nos régions. Je serais partisan d'une révision républicaine qui... permettrait de simplifier la procédure parlementaire... dans la voie des réformes démocratiques ...»

Bien qu'appartenant à la 2e circonscription de Nîmes, il est choisi et élu député par les électeurs de l'arrondissement du Vigan, comme candidat de laconciliation républicaine. Dès le premier tour de scrutin, il obtient 8.318 suffrages, sur 14.183 votants, contre 5.711 suffrages réunis par son parent, Edouard Gaussorgues, boulangiste, candidat radical-révisionniste, député sortant.

Au scrutin de ballottage du 3 septembre 1893, il se voit confier un nouveau mandat de député de l'arrondissement du Vigan, obtenant 7.734 suffrages sur 14.349 votants, contre 6.373 suffrages à M. Clauzel, candidat radical. Au premier tour de scrutin, il avait obtenu 6.450 suffrages sur 13.813 votants.

Il présente de nombreux rapports, notamment sur des projets de loi tendant à autoriser des prorogations de surtaxes à divers octrois et sur des projets de loi tendant à autoriser la ville de Nice, les départements des Pyrénées-Orientales et du Var à contracter des emprunts.

Frédéric Gaussorgues est encore candidat aux élections générales de 1898, mais M. Pastre, professeur, candidat radical-socialiste, le bat au second tour de scrutin, le 22 mai.

Il meurt à Sommières le 25 juin 1903, à l'âge de 61 ans.