Jean-Fernand Gautret
1862 - 1912
- Informations générales
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- Né le 5 janvier 1862 à Saint-denis-de saintonge (Charente-Inférieure - France)
- Décédé le 1er août 1912 à Paris (Seine - France)
1862 - 1912
Né le 5 janvier 1862 à Saint-Denis-de-Saintonge (Charente-Inférieure), mort le 1er août 1912 à Paris.
Député de la Vendée de 1898 à 1902.
Il fait ses études d'abord à Pons, puis à Saintes.
Il est élu aux élections municipales des 3 et 10 mai 1896 et le conseil municipal des Sables-d'Olonne le désigne comme maire de la ville le 17 mai par 20 voix sur 27 votants. Cumulant cette fonction avec celle de conseiller général jusqu'au 21 novembre 1901, il se présente aux élections législatives de 1898 comme républicain indépendant.
Dans sa circulaire électorale, il se prononce pour une plus grande liberté d'action des conseils municipaux, pour une politique de dégrèvements et d'économies, contre l'impôt sur le revenu qu'il considère comme inquisitorial, pour la réforme des frais de justice, la protection de l'agriculture et de l'industrie contre la concurrence étrangère et la spéculation, l'organisation des sociétés de crédit agricole, la répression du vagabondage, etc.
Il est élu au premier tour de scrutin par 7 710 voix contre M. Georges Batiot, député sortant, républicain.
Pendant la durée de son mandat, ses activités parlementaires sont multiples. Il fait partie des quatre grandes commissions. Ses préoccupations s'étendent aux autorisations d'emprunts émis par les villes, aux conditions de travail des femmes employées dans les établissements commerciaux et aux questions coloniales.
Il ne se représente pas aux élections de 1902 et se consacre désormais à une carrière coloniale. Nommé résident-maire de Tarrane le 13 mars 1902, de Haïphong le 1er avril 1903 et de Hanoï le 25 novembre 1904, secrétaire général de 2e classe des colonies le 24 août 1905, gouverneur de 3e classe par décret du 16 juillet 1906, il est chargé de l'administration du territoire de Kwang-Tchéou-Wan, concédé à bail par la Chine à la France le 16 novembre 1899 pour une durée de 99 ans. Désigné en 1906 comme chef de mission chargé d'accompagner en France Sa Majesté Sisowath, roi du Cambodge, il regagne ensuite le Kwang-Tchéou-Wan.
Des Notes et propositions qu'il écrit et publie à cette époque sur la situation du territoire et les mesures propres, selon lui, à mettre fin à la piraterie qui y sévissait, le font apparaître comme un administrateur consciencieux, connaissant bien les coutumes et traditions locales et soucieux d'assurer à la fois le bon ordre et le développement économique du territoire qui lui était confié. Les résultats de son administration ont fait l'objet, en 1909, de deux rapports du gouverneur général Klobukowski qui semblait ne pas souhaiter son retour en Indochine.
Par décret du 8 septembre 1908, il est nommé gouverneur intérimaire de la Guadeloupe et arrive à Basse-Terre le 8 octobre 1909. Il est rappelé en France en octobre 1910, officiellement, pour rendre compte au gouverneur de la situation politique et financière de la colonie, en réalité parce qu'une information a été ouverte au parquet de la Seine, sur plainte de M. Boisneuf, candidat malchanceux aux élections, pour fraudes électorales. Il est placé en position de mission jusqu'au 10 janvier 1911, date à laquelle un successeur lui est nommé au poste de gouverneur de la Guadeloupe. L'information ouverte contre lui est close par un non-lieu du garde des Sceaux, dont l'ordonnance est confirmée par un arrêt du 16 juillet 1912 de la cour d'appel de Paris. Son séjour à la Guadeloupe s'était passé, ainsi qu'il l'écrivit dans une lettre au ministre datée du 16 janvier 1911 « au milieu des grèves, émeutes, élections législatives, escadres ».
Il doit interrompre une cure commencée à Vichy en juillet 1912 et rentre à Paris pour y mourir le 1er août. II avait 50 ans.
Il était officier de la Légion d'honneur et officier d'Académie.