Denis Gavini

1820 - 1916

Informations générales
  • Né le 8 octobre 1820 à Campile (Corse - France)
  • Décédé le 2 mars 1916 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Corse
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Corse
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 28 mars 1876
Département
Corse
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 14 mai 1876 au 25 juin 1877
Département
Corse
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Corse
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 septembre 1881 au 14 octobre 1885
Département
Corse
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 5 décembre 1885
Département
Corse

Biographies

Représentant en 1849 et en 1871, député de 1876, à 1886, né à Campile (Corse) le 8 octobre 1820, il fit ses études de droit, et s'inscrivit en 1842 au barreau de Bastia, où il plaida jusqu'en 1848. Il professait alors des opinions qui ne l'éloignaient pas de la République, mais le rapprochaient davantage du bonapartisme.

Il fut élu, le 13 mai 1849, représentant de la Corse à l'Assemblée législative, le 5e et dernier, par 20,785 voix (41,078 votants, 57,685 inscrits), vota d'abord avec la gauche, puis se rallia à la politique de l'Elysée et au coup d'Etat de décembre 1851.

Il fut nommé (janvier 1852) maître des requêtes au nouveau conseil d'Etat, puis successivement préfet du Lot (juillet suivant), de l'Hérault (1856) et des Alpes-Maritimes (1861). C'est dans ce dernier poste que le surprit la révolution du 4 septembre. Il donna sa démission, et, aux élections du 8 février 1871, posa sa candidature impérialiste à l'Assemblée nationale, dans la Corse, avec une profession de foi qui contenait ce passage: « Je protesterai hautement contre la déchéance de l'Empire, proclamée sans droit par les députés de Paris après la violation du Corps législatif; et, dans le cas où mes efforts seraient inutiles, je demanderai avec énergie l'appel au peuple, afin qu'il se prononce lui-même, directement et en toute liberté, sur le maintien d'une dynastie sortie de notre île et pour laquelle mon dévouement égale le vôtre. »

Il fut élu représentant, le 1er sur 5, par 23,343 voix (42,637 votants; 74,498 inscrits). Il fut un des cinq représentants qui se montrèrent opposés au vote de déchéance de la famille impériale, lors de la discussion des préliminaires de paix à Bordeaux. Il prit une part active aux principales manifestations du parti bonapartiste, parut quelquefois à la tribune et vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre le pouvoir constituant,
- pour la démission de Thiers,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- pour la dissolution,
- contre le ministère de Broglie (1874),
- contre l'amendement Wallon,
- pour l'amendement Pascal Duprat,
- contre l'ensemble des lois constitutionnelles.

Aux élections du 20 février 1876, M. Gavini fut candidat dans l'arrondissement de Corte (Corse), et fut élu député par 6,804 voix (10,896 votants, 16,138 inscrits), contre 4,078 voix à M. Limperani. Mais l'élection fut invalidée, le 28 mars, par la majorité, sur un rapport de M. Hugot, parce que M. Gavini avait, au cours de la période électorale, fait afficher un placard qui qualifiait de « sacrilège » le vote de déchéance.

Convoqués à nouveau le 14 mai 1876, les électeurs donnèrent encore la majorité à M. Gavini avec 6,849 voix (11,536 votants, 16,364 inscrits), contre 4,876 au même concurrent. Il siégea comme précédemment dans le groupe de l'Appel au peuple, soutint le gouvernement du Seize-Mai, et fut encore réélu, cette fois comme candidat officiel, le 14 octobre 1877, par 7,717 voix (11,389 votants, 16,152 inscrits), contre 3,659 à M. Astima, républicain. Son élection fut soumise à une enquête, mais validée. Il combattit les divers ministères républicains de la législature, se prononça au congrès contre l'élection de M. Grévy à la présidence de la République, puis vota contre l'amnistie, contre l'article 7, contre les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.

Réélu, le 21 août 1881, dans l'arrondissement de Bastia, par 7,406 voix (13,983 votants, 21,353 inscrits), contre 6,533 voix à M. Paul de Casabianca, il continua d'opiner avec la fraction impérialiste de la droite, vota contre la politique coloniale et contre les crédits du Tonkin, et brigua encore les suffrages de ses concitoyens lors du renouvellement du 4 octobre 1885.

Porté sur la liste de l'Appel au peuple dans son département, il fut proclamé élu, le 1er sur 4, avec 27,238 suffrages (50,489 votants, 74,275 inscrits). Mais une invalidation en bloc des élus de ce département appela les électeurs à un nouveau scrutin le 14 février 1886, et M. Gavini échoua alors avec 24,433 voix sur 43,145 votants.

Commandeur de la Légion d'honneur (1864), M. Gavini représenta pendant plusieurs années le canton de Bastia-Terra-Nova au conseil général de la Corse, dont il fut le vice-président.

Date de mise à jour: mars 2016

Né le 8 octobre 1820 à Campile (Corse), mort le 2 mars 1916 à Paris.

Représentant de la Corse à l'Assemblée Législative de 1849.

Représentant de la Corse à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Député de la Corse de 1876 à 1885.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 142.)

Après son échec à l'élection partielle de 1886, il se retira de la vie publique et mourut le 2 mars 1916 à Paris. Il était commandeur de la Légion d'honneur.