Pierre Génébrier

Né le 8 septembre 1870 à Saint-Germain-l'Herm (Puy-de-Dôme).

Député du Puy-de-Dôme de 1931 à 1932.

Né à Saint-Germain-l'Herm, Pierre Génébrier fit d'abord de brillantes études secondaires et universitaires. Licencié en droit, diplômé de l'école des sciences politiques, il est avocat à la cour d'appel de Paris quand Jean-Baptiste Darlan, garde des Sceaux dans le ministère Méline, l'attache à son cabinet le 1er juillet 1896.

Deux ans plus tard, le 19 Juillet 1898, il est nommé sous-préfet de Rocroi, commençant ainsi, à l'âge de 28 ans, une très belle carrière préfectorale, au cours de laquelle il sera successivement sous-préfet de Rethel le 31 décembre 1899, de Béthune le 5 décembre 1904, d'Yvetot le 30 décembre 1905; préfet du Vaucluse le 23 décembre 1911, de la Savoie le 3 mai 1913, du Finistère le 15 décembre 1917, du Loiret le 22 octobre 1920 et de la Loire le 14 février 1929.

Le 1er février 1931, Pierre Génébrier est candidat à une élection partielle qui a lieu dans le département du Puy-de-Dôme, circonscription d'Ambert, pour pourvoir au remplacement de M. Chastaing, élu sénateur.

Au premier tour de scrutin, il n'obtient que 3.773 voix contre 5.360 à son concurrent M. Courtial. Mais il bat celui-ci au second tour par 6.304 voix contre 5.593 sur 12.040 votants.

Mais la législature qui avait commencé en 1928 touchait déjà à sa fin et au Palais Bourbon, où son élection fut validée le 11 février 1931, il ne devait siéger pratiquement que sept mois. Durant ce laps de temps trop court, il ne put donner la mesure de toute sa valeur. Il faut toutefois noter la demande d'interpellation qu'il adressa au cabinet Laval, lors de la session extraordinaire de 1931, sur les lenteurs inadmissibles apportées à l'application de la loi du 16 avril 1930 relative à l'allocation du combattant.

Au cours des scrutins, il se prononça contre le 3e cabinet Laval (23 janvier 1932), et contre le 3e cabinet Tardieu (23 février 1932).

Il ne devait pas retrouver son siège aux élections générales de 1932, où il fut battu, d'ailleurs de justesse, dans la même circonscription d'Ambert par M. Lachal, n'obtenant que 6.660 voix, alors que son concurrent en obtenait 6.801. Il ne devait pas se représenter aux élections de 1936.

Le 22 juillet 1932, il fut nommé directeur du contrôle, de la comptabilité et des affaires algériennes au ministère de l'Intérieur et, le 23 octobre de la même année, après avoir été admis sur sa demande à faire valoir ses droits à la retraite, il fut nommé directeur honoraire.

Membre du conseil d'administration de l'association de l'administration préfectorale depuis 1907, il en devint le secrétaire général en 1926 et le président d'honneur eu 1931.

Commandeur de la Légion d'honneur, il était en outre titulaire de divers ordres étrangers.