Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire

Né le 12 août 1868 à Vaulx-de-Lugny (Yonne).

Député de la Nièvre de 1919 à 1924.

Ce descendant du grand Naturaliste, après avoir terminé ses études, prenait en main, à Saint-Agnan (Nièvre) l'exploitation d'une importante ferme où, rompant dans une certaine mesure avec les traditions héritées, il s'attachait plus particulièrement à l'élevage sur la base d'une rationnelle sélection.

Ses concitoyens, bien qu'au début peut-être un peu bousculés par lui dans leurs habitudes, firent de lui leur maire dès 1896. Ce fut le début de sa vie publique.

L'attachement que lui portaient ses administrés qui, constamment le réélisaient à la mairie, devait, la guerre 1914-1918 finie, déterminer Geoffroy-Saint-Hilaire à se porter candidat aux élections législatives de novembre 1919. Il le fit sous l'égide de l'union républicaine qui, au scrutin de liste, devait emporter quatre sièges sur cinq. Il obtint pour sa part 31.853 voix sur 65.531 votants.

Durant cette 12e législature, Geoffroy-Saint-Hilaire fut successivement membre de la commission des douanes, de celle d'Alsace-Lorraine et enfin de l'agriculture.

Son rôle fut actif dans les débats relatifs à la discussion du budget touchant en particulier l'imposition frappant la vente des fonds de commerce.

Il intervint aussi dans la discussion des propositions relatives à l'avance de l'heure d'été et aux incendies de forêts.

Aux élections du 11 mai 1924, la situation dans la Nièvre devait, comme dans l'ensemble du pays, se modifier du tout au tout et le cartel des gauches se substituer, victorieux, à la Chambre « bleu horizon » : candidat de la liste d'union républicaine nationale, Geoffroy-Saint-Hilaire ne vint qu'en troisième position, avec 25.825 voix et 26.269 à son chef de file Régnier, seul élu, tandis que, par un renversement de l'opinion, la liste du cartel emportait les trois autres sièges. Il abandonna dès lors toute activité politique sur le plan national.