Ludovic Gervaize

1857 - 1939

Informations générales
  • Né le 15 février 1857 à Nancy (Meurthe - France)
  • Décédé le 9 décembre 1939 à Cannes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Radical-nationaliste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Radical-nationaliste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 15 février 1857, mort le 9 décembre 1939 à Cannes (Alpes-Maritimes).

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1898 à 1906.

Ludovic Gervaize fit des études secondaires, puis, une licence en droit à Nancy et fut ensuite attaché pendant deux ans au Parquet du procureur général. Il s'inscrivit ensuite au stage d'avocat le 8 novembre 1897.

En 1898 il participa pour la première fois à la vie politique en devenant candidat du parti catholique républicain pour la 3e circonscription de Nancy, désigné à la dernière heure pour succéder à Maurice Barrès qui avait refusé de signer un engagement en faveur des congrégations religieuses.

Le 8 mai 1898, au premier tour, Maurice Barrès obtenait 5.100 voix, devant Gervaize (5.032 voix) et MM. Demenge-Cremel (3.139 voix) et Nicolas (1.808 voix) sur 15.759 votants pour 21.407 inscrits. Au second tour, le 22 mai, Ludovic Gervaize fut élu par 6.015 voix contre 5.786 pour Maurice Barrès et 3.140 à M. Demenge-Cremel.

Sa campagne électorale avait été marquée par son nationalisme extrême et son antisémitisme. Il collabora d'ailleurs à un journal local de l'époque intitulé Le Petit anti-juif et s'inscrivit au groupe radical nationaliste.

On peut retrouver des traces de cette profession de foi dans ses initiatives, ses interventions et les efforts qu'il déploya en tant que rapporteur des commissions de l'armée et de législation criminelle, par exemple dans sa proposition de loi tendant à réprimer l'usage de noms autres que ceux résultant des actes de naissance ; dans son intervention sur l'incompatibilité des fonctions judiciaires avec certains mandats politiques ; les régimes fiscaux et des pensions. Bientôt son activité, d'ailleurs très appréciable, perd de sa rigueur.

Le 27 avril 1902, Ludovic Gervaize fut réélu par 10.054 voix sur 17.060 votants, très facilement, devant MM. Arsant (3.680 voix), Stainmetz (1.668 voix) et Goetzmann (1.129 voix).

Lors de sa seconde législature, il est membre des commissions de la presse, de l'administration générale et des cultes et ses initiatives et interventions très assagies n'indiquent plus qu'un bon parlementaire éclairé et presque « technicien » : incompatibilité des mandats électifs, fraudes sur les beurres, privilège des bouilleurs de cru, Etc.

Le 6 mai 1906, il fut battu, de très peu, aux élections générales législatives par M. Jean Grillon, secrétaire général de préfecture, qui l'emporta par 9.941 voix contre 9.602 sur 20.001 votants et 24.624 inscrits.

Ludovic Gervaize mourut à Cannes le 9 décembre 1939.