Jean, Baptiste, Joseph Balestreri

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)

Né le 9 janvier 1915 à Mulhouse (District de Haute Alsace - Empire allemand)

Député du Haut-Rhin de 1956 à 1958

Jean Balestreri est issu d'une famille placée sous le double signe de l'Alsace et de son appartenance à la religion catholique. Son père, Joseph Balestreri, est né à Lutzelhouse dans le Bas-Rhin en 1887. Il s'installe à Mulhouse en 1911 pour y exercer la profession de mandataire de l'entreprise Sincotex. Très actif au sein de sa paroisse Sainte-Marie, il embrasse en 1923 une carrière d'animateur de nombreux mouvements mutualistes d'obédience catholique de la région. Aussi, très jeune, son fils milite à l'A.C.J.F. Jean Balestreri s'inscrit, en 1932, à l'Union populaire républicaine. De cette formation politique régionale, il occupe les fonctions de président de la jeunesse, pour Mulhouse, jusqu'en 1939. Parallèlement à ses premiers engagements, après des études au lycée de Mulhouse, il devient fondé de pouvoir d'une institution bancaire, en 1937. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient directeur de la Caisse mutuelle de dépôts et de prêts Sainte-Marie de Mulhouse, dont son père est président depuis 1940. Il se marie, le 12 février 1942, avec Suzanne Meier.

Actif au sein des syndicats chrétiens, il contribue, en outre, à fonder le M.R.P. à Mulhouse à la Libération. En 1953, il devient conseiller municipal de sa ville natale. A ce titre, mais surtout en qualité d'administrateur de nombreux mouvements fédératifs et mutualistes, bénéficiant du soutien du journal L'Alsace et sachant pouvoir compter sur la notabilité de son père, Jean Balestreri se présente aux élections législatives du 2 janvier 1956. Avant-dernier sur la liste M.R.P. conduite par le maire de Colmar, Joseph Rey, Jean Balestreri est élu député du Bas-Rhin avec 101 210 voix sur 260 823 suffrages exprimés. Il est le dernier des quatre candidats républicains populaires élus.

Il est nommé membre de la Commission des affaires économiques et de la Commission des pensions et désigné par la Commission des affaires économiques pour faire partie de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées et des sociétés d'économie mixte. Il est, en outre, délégué au contrôle des mines domaniales d'Alsace. C'est à ces titres qu'il intervient dans les domaines économique et social. Ainsi le 18 octobre 1957, dépose-t-il une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à créer une commission spéciale chargée d'enquêter sur la gestion des mines de potasse d'Alsace et de leurs filiales. De même, le 13 mai 1958, il l'invite à prendre des mesures nécessaires à l'effet de simplifier le mode de règlement des cotisations aux caisses de sécurité sociale et d'allocations familiales, ainsi que l'acquit de l'impôt sur les salaires.

Jean Balestreri vote la confiance à Guy Mollet (31 janvier 1956), les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars) et soutient les derniers gouvernements de la IVe République. Il accorde son suffrage à l'investiture du gouvernement du général de Gaulle le 1er juin 1958 et, le lendemain vote les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.