Gontrand Gonnet

Né le 8 juin 1878 à Mers-les-Bains (Somme).

Député de la Somme de 1919 à 1932.

Fils du précédent, Gontrand, François Gonnet est avocat à Péronne, conseiller municipal depuis 1904, adjoint au maire. Il a 32 ans lorsqu'il se présente pour la première fois aux élections législatives. Peut-être escompte-t-il un succès facile - comme celui qu'a remporté son père une vingtaine d'années plus tôt ? La réalité se charge de le détromper, le 24 avril 1910 il obtient 20 voix sur 24.882 votants tandis que son concurrent, M. Parsy, est élu avec 13.536 voix. Mobilisé en 1914, il part comme lieutenant au 16e R.I. Il est blessé et décoré.

Dès la fin des hostilités, aux élections du 16 novembre 1919, il présente à nouveau sa candidature à la députation. Il est maintenant conseiller général. La représentation proportionnelle lui est plus favorable que le scrutin uninominal de 1910. Il est élu en 6e position sur la liste de concentration républicaine, avec 45.537 voix sur 101.572 votants. Il renouvelle son succès le 11 mai 1924 : il est élu troisième de la liste d'action républicaine avec 46.946 voix sur 116.340 votants. Il est réélu de nouveau le 24 avril 1928, au scrutin uninominal cette fois : il recueille 9.485 suffrages sur 18.805 votants, contre 5.435 à son concurrent, M. Leturca.

Il s'inscrit en 1919 au groupe des républicains de gauche, puis en 1924 et 1928 au groupe de la gauche radicale. Il adhère au parti républicain, démocratique et social.

Gontrand Gonnet est membre de la commission des régions libérées dont il est nommé vice-président, membre de la commission de la législation civile et criminelle et membre de la commission des mines.

Il dépose, au cours de ses trois mandats successifs dix-neuf propositions de loi, signe plusieurs rapports et se signale par de nombreuses interventions. Son intérêt se porte principalement sur les problèmes des régions libérées, les mesures prises en faveur des sinistrés, la réglementation relative aux dommages de guerre. Son champ d'action est néanmoins varié : il dépose une proposition de loi concernant la titularisation des instituteurs et institutrices, il interpelle le ministre des Transports sur la signalisation des passages à niveau et intervient dans la discussion sur le projet relatif à l'organisation des tribunaux de première instance.

Il ne se représente pas aux élections législatives de 1932.

La guerre de 1914-1918 lui valut la Croix de guerre et le grade de chevalier de la Légion d'honneur.