Gaston Gourdeau

Né le 19 février 1883 à Saint-Cosme-de-Vair (Sarthe).

Député de la Sarthe de 1928 à 1936.

Sous-Secrétaire d'Etat au Ministère des Travaux Publics et chargé du Tourisme du 13 décembre 1930 au 22 janvier 1931 et du 13 juin 1932 au 14 décembre 1932.

Fils d'un maître d'hôtel, il avait réussi par son labeur à devenir ingénieur des Arts-et-Métiers et de l'Ecole supérieure d'électricité. Il exerça les fonctions de directeur au ministère du Commerce et de l'Industrie et fut membre de diverses grandes commissions du gouvernement. Désigné par le congrès de la fédération des comités républicains de l'arrondisse ment de Mamers, il se présenta à la députation sans avoir exercé auparavant aucune fonction locale ou politique.

Elu en 1928, au second tour, par 10.979 voix contre 10.264 à M. d'Aillières, sur 21.382 votants, sa réélection en 1932 fut aisément acquise au premier tour puisqu'il obtint 10.315 voix sur 20.655 votants, le candidat le mieux placé derrière lui, M. d'Aubigny, ayant totalisé 8.915 voix. Il appartenait à la gauche radicale.

Il fut successivement membre de plusieurs grandes commissions : douanes et conventions commerciales, travaux publics et moyens de communication, enseignement et beaux-arts, marine militaire, administration générale, départementale et communale.

Attaché aux conquêtes de la IIIe République en matière d'enseignement laïque, il fut l'instigateur de la célébration, en 1931, du cinquantenaire de la création de l'enseignement public en France. Soucieux des problèmes agricoles et du développement des communes rurales, il déposa une proposition de loi relative à la refonte de la voirie routière, s'efforça de développer l'électrification et la distribution de l'eau dans son département, d'y installer des cabines téléphoniques publiques et d'obtenir la création d'une caisse d'avances aux communes.

Partisan de la poursuite de l'œuvre de redressement de Poincaré dans le domaine financier et d'un contrôle rigoureux des dépenses de l'Etat, il intervint au cours de chaque discussion budgétaire et, en 1934-1935, lors de la discussion des mesures que le gouvernement s'efforçait de prendre pour enrayer la crise économique (exécution de grands travaux contre le chômage, organisation des marchés du blé, puis du vin).

Il ne fut pas réélu en 1936, n'ayant obtenu que 7.098 voix sur 20.505 votants contre 11.491 à Bernard d'Aillières, son adversaire de 1928.