Eugène Graëve
1878 - 1958
- Informations générales
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- Né le 8 décembre 1878 à Petit-bourg (Guadeloupe - France)
- Décédé le 8 janvier 1958 à Paris (Seine - France)
1878 - 1958
Né le 8 décembre 1878 à Petit-Bourg (Guadeloupe).
Député de la Guadeloupe de 1928 à 1936.
Eugène Graeve était avocat. Militant radical, c'est lui, blanc et « usinier », qui fut désigné par un congrès local du parti comme porte-drapeau et candidat de l'union républicaine aux élections législatives dans l'arrondissement de Pointe-à-Pitre, pour succéder « au plus grand et au plus noble des noirs », Boisneuf, qui avait une certaine notoriété locale. Il devait, dans sa profession de foi, préciser sa position au sein du parti radical, en même temps qu'il s'y prononçait résolument en faveur de l'assimilation pour les colonies : « Ma profession de foi, c'est le programme du parti radical-socialiste; dans ce parti, je siège à la droite et m'interdis tout glissement vers la gauche ou l'extrême-gauche. Pour ma colonie, je demande en outre l'assimilation aussi complète que possible avec les départements métropolitains. »
C'est avec ce programme qu'il fut élu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, dans la 2e circonscription de la Guadeloupe, par 8.025 voix sur 12.288 suffrages exprimés. Le nombre élevé de ses adversaires, cinq, devait assurer son succès dès le premier tour; succès au demeurant très net puisque M. Valentino, son adversaire socialiste, n'obtenait que 2.182 voix et M. Bloncourt, parti du peuple, 1.084 voix.
Son succès fut moins net aux élections des 1er et 8 mai 1932, bien que sept candidats se soient présentés contre lui. Il ne fut élu qu'au deuxième tour, avec 5.815 voix sur 13.681 suffrages exprimés, tandis que MM. Satineau (républicains de gauche), Meloir (union républicaine et sociale) et Bloncourt (concentration républicaine) obtenaient respectivement 4.328, 1.911 et 1.622 suffrages.
Lors de ses deux mandats, M. Graeve fut membre de la commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, de la commission de la marine marchande et de la commission des boissons, où il représenta le parti radical-socialiste.
Il se fit l'ardent défenseur des populations de son département sinistrées par un cyclone le 12 septembre 1928. C'est d'ailleurs aux rapports entre la métropole et ses colonies qu'il consacra, naturellement, l'essentiel de son activité parlementaire : il signa plusieurs propositions de loi relatives au régime des rhums coloniaux et des droits de douane entre la métropole et ses colonies ; il fut souvent désigné par les commissions auxquelles il appartenait pour rapporter les textes régissant les liens, politiques ou économiques, de la France avec ses lointains territoires d'outre-mer. A maintes reprises, il interpelle le gouvernement pour attirer son attention sur l'état économique de la Guadeloupe, et en dernier lieu, pour déplorer l'intervention des représentants du pouvoir central dans la préparation des élections générales de 1936. M. Graeve devait aussi multiplier les interventions pour que soient reconnus officiellement les mérites des combattants volontaires de 1914 à 1918 et c'est notamment à ses efforts que l'on doit la création de la croix du Combattant volontaire.
Représentant jusqu'alors la 2e circonscription de la Guadeloupe, il préféra, lors des élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, faire acte de candidature dans la 1re circonscription. Il y fut battu dès le premier tour par M. Candace, radical indépendant, qui représentait cette circonscription depuis 1910.
Il était officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 et croix du Combattant volontaire.
Né le 8 décembre 1878 à Petit-Bourg (Guadeloupe)
Décédé le 8 janvier 1958 à Paris
Député de la Guadeloupe de 1928 à 1936
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1871, 1872)
Eugène Graëve ne se présente pas aux élections qui suivent la Libération.
En revanche, il devient membre du Conseil économique en 1951, au titre de l'Union française. Il fait partie de la Commission des transports, des postes, des télégraphes et téléphone et du tourisme puis, de la Commission de l'économie et de l'Union française. Il occupera cette fonction jusqu'à sa mort, survenue à Paris, le 8 janvier 1958, alors qu'il était âgé de 79 ans.