Georges, Charles, Alfred, Marie Millin de Grandmaison
1865 - 1943
Né le 14 mai 1865 à Paris.
Député de Maine-et-Loire de 1893 à 1933.
Sénateur de Maine-et-Loire de 1933 à 1943.
Originaire d'Italie, la famille Millin de Grandmaison est venue en France sous Louis XIV. Elle a eu des représentants éminents dans la prélature, l'armée, les sciences et l'Institut. Des alliances successives l'amenèrent en Anjou, où elle s'installa vers la fin du XVIIIe siècle.
Le baron Georges de Grandmaison est, du côté maternel, le petit-fils du maréchal de France, comte de Lobau, aide de camp de Napoléon Ier, et le neveu des généraux du Premier Empire Klein et Grandjean.
Né à Paris, M. de Grandmaison fit ses études à l'Institution Sainte-Marie, puis au lycée de Pau, avant d'entrer à l'école spéciale militaire de Saint-Cyr où il fut le camarade des futurs généraux Weygand et Brécard, avec lesquels il resta toujours très lié pendant toute sa vie.
Nommé sous-lieutenant, il suivit les cours de l'école d'application de cavalerie de Saumur (1887-1888), puis il fut affecté au 11e régiment de cuirassiers de Lunéville. Il fut chargé par le gouvernement d'une mission militaire d'information au Caucase.
Peu de temps après sa nomination au grade de lieutenant, il démissionna pour répondre à l'appel des habitants de Montreuil-Bellay, dont il fut élu maire en 1892 avant de devenir en 1895 conseiller général du canton.
Aux élections législatives de 1893, il se présenta à Saumur contre M. Berger, député sortant, et M. Allain-Targé, ancien ministre du cabinet Gambetta. Elu sans concurrent au deuxième tour de scrutin avec 12.167 voix, il fut le plus jeune parlementaire de France. A dix reprises il fut réélu député de l'arrondissement de Saumur : le 8 mai 1898, par 14.152 voix contre 7.804 au Dr Peton; le 27 avril 1902, au premier tour, par 15.827 voix contre 5.494 à M. Fouché, 200 à M. Belin-Robineau, sur 21.933 votants ; le 6 mai 1906, par 15.254 voix, sans concurrent ; le 24 avril 1910, au premier tour, par 13.754 voix contre 9.382 à M. Bacon, sur 27.893 votants ; le 26 avril 1914, par 14.742 voix contre 6.677 voix à M. Emile Coreil ; le 16 novembre 1919, avec toute la liste des candidats républicains ; le 28 avril 1928, avec 14.710 voix contre M. Hugonnet, S.F.I.O., 2.946 voix et M. Decan 942 voix ; le 1er mai 1932, par 12.454 voix contre son principal adversaire M. Amy, radical socialiste, 7.176 voix.
Pendant la guerre de 1914-1918, M. de Grandmaison reprit du service comme chef d'escadron attaché aux états-majors de la 71e division, du 9e corps d'armée, puis à celui de la 8e armée, commandée par le futur maréchal Fayolle. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la croix de Guerre en 1916 avec une citation à l'ordre du corps d'armée.
Son activité parlementaire fut grande. Il s'intéressa aux questions d'ordre juridique, de politique extérieure et aux questions agricoles, par exemple : la publicité des exécutions capitales, les pensions de retraite des agents de l'administration pénitentiaire ; l'atténuation des peines (loi de sursis).
Il fut membre de la commission de l'Algérie et des colonies.
Le 26 mars 1933, le baron de Grandmaison fut élu sénateur de Maine-et-Loire au siège laissé vacant par le décès du vicomte Olivier de Rougé, dès le premier tour avec 644 voix sur 941 votants.
Au Sénat, il fit partie de la commission du commerce.
Il intervint sur l'interdiction de la fabrication de vins mousseux dans la Champagne viticole, sur les conséquences de la semaine de quarante heures, sur l'amnistie.
Il était inscrit au groupe de l'union républicaine.
Représentant d'un arrondissement producteur d'excellents crus, M. de Grandmaison se fit à maintes reprises à la tribune le défenseur actif et vigilant des intérêts viticoles.
Chez un homme d'esprit tel que lui, la fantaisie ne perdit jamais ses droits. Ainsi prit-il l'initiative de créer « la Confrérie des Sacavins », en lui donnant une forme pittoresque et un grand rayonnement de propagande spirituelle en faveur des vignobles angevins et saumurois. Chaque année à partir de 1905, il réunissait dans les caves gothiques de son château de Montreuil-Bellay les membres de cette confrérie qui comprenait les plus hautes personnalités de la région.
Il se prononça le 10 juillet 1940 en faveur de l'adoption du projet de loi constitutionnelle.
Né le 14 mai 1865 à Paris
Décédé le 3 décembre 1943 à Paris
Député de Maine-et-Loire de 1893 à 1933
Sénateur de Maine-et-Loire de 1933 à 1943
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1874, 1875)
Après son vote positif du 10 juillet 1940, Georges de Grandmaison se retire dans sa propriété angevine, et disparaît en 1943.