Ernest Grimaud

1888 - 1970

Informations générales
  • Né le 1er décembre 1888 à Saint-bonnet-en-champsaur (Hautes-Alpes - France)
  • Décédé le 6 juin 1970 à Saint-bonnet (Hautes-Alpes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 23 février 1930 au 31 mai 1932
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Non inscrit

Biographies

Né le 1er décembre 1888 à Saint-Bonnet de Champsaur (Hautes-Alpes).

Député des Hautes-Alpes de 1930 à 1936.

Petit-fils de Joseph Grimaud, député (1886-1889), puis sénateur des Hautes-Alpes, Ernest Grimaud, ancien combattant de la guerre 1914-1918, est très vite attiré par la vie politique : comme son grand-père, il devient maire de son village et le restera de très longues années. Il est aussi élu conseiller général.

Propriétaire exploitant, il milite dans les organisations professionnelles régionales et préside la société départementale d'agriculture.

Il se présente devant les électeurs de la 1re circonscription de Gap le 23 février 1930, lors d'une élection partielle, pour pourvoir au remplacement de M. Maurice de Rothschild, élu sénateur.

Dès le premier tour, il est élu presque sans opposition, recueillant 4.957 voix sur 8.369 inscrits et 5.841 votants.

A la Chambre, il ne s'inscrit à aucun groupe politique, fait partie de la commission de l'enseignement et des beaux-arts, mais, pendant deux ans, observant et n'intervenant pas, il se consacre à l'apprentissage de ses nouvelles fonctions, sans abandonner sa circonscription au profit de laquelle il sollicite de fréquents congés.

M. Ernest Grimaud se représente, comme républicain de gauche, aux élections générales du 1er mai 1932 et est réélu avec 4.611 voix (inscrits : 8.451, votants : 6.082) contre 679 à M. Rousset (communiste) et 9 à M. Chaumel (radical-socialiste).

Son programme électoral évoquait, notamment du point de vue financier, la nécessité « d'équilibrer le budget en réalisant des économies et en évitant de voter de nouveaux impôts » et de modifier le système fiscal suivant la formule suivante « exonération pour le nécessaire, aménagement pour l'utile, impôt sur le superflu ».

M. Ernest Grimaud consacre ses efforts à la défense des intérêts de nos paysans : arrêt de l'exode rural, électrifications et adductions d'eau, voirie, enseignement, prêts du crédit agricole, protection douanière « équivalente à celle accordée aux produits industriels », sont les point principaux de son programme.

Toutefois, n'appartenant à aucun groupe, il ne peut faire partie, à la Chambre, de la commission de l'agriculture ; il est membre de la commission des travaux publics et des moyens de communication, puis de la commission des mines.

Il dépose une proposition de loi, qui ne dépasse pas ce stade, tendant à permettre la conservation du bien de famille et à éviter le morcellement de la petite propriété rurale.

Il est également, lors de la discussion, en décembre 1934, d'un projet de loi tendant à l'assainissement du marché du blé, l'auteur d'un amendement à l'article 5 bis de ce projet, prévoyant que les achats tendant à la résorption des excédents devraient être effectués, par priorité, auprès des agriculteurs ayant récolté moins de 50 quintaux. Malheureusement pour lui, le vote d'un autre amendement rendit caduc le texte proposé.

Battu de 200 voix au premier tour des élections du 26 avril 1936 par M. Michard-Pélissier (U.S.R.) (3.386 voix) sur 8.514 inscrits et 6.888 votants, M. Pellat (communiste) recueillant 122 voix, M. Ernest Grimaud se consacre alors à l'administration de sa commune.



Né le 1er décembre 1888 à Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes)

Décédé le 6 juin 1970 à Saint-Bonnet-en-Champsaur

Député des Hautes-Alpes de 1930 à 1936

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1884)

Ernest Grimaud se consacre jusqu'en 1944 à l'administration de sa commune de Saint-Bonnet-en-Champsaur.

Son attitude, favorable au gouvernement de Vichy, au cours de la période 1940-1944, lui vaut d'être condamné, le 29 mars 1945, par la Cour de justice des Hautes-Alpes, à cinq années de dégradation nationale. Il bénéficie d'une mesure de grâce, le 26 juillet 1949, en restant toutefois privé de ses droits électoraux, ce qui met fin définitivement à sa carrière politique.