Jules Gros

Député de 1885 à 1889, né à Besançon (Doubs) le 17 janvier 1838, il étudia le droit et débuta comme avocat au barreau de Besançon.

Adversaire de l'Empire, il organisa, en 1868, avec le concours de ses amis politiques de la région, un journal d'opposition démocratique, le Doubs, qui soutint les candidatures républicaines et mena une campagne antiplébiscitaire.

Après le 4 septembre 1870, M. Gros collabora à divers journaux républicains et eut un instant, sous le gouvernement du 24 mai, la rédaction en chef de la Démocratie franc-comtoise. Il écrivit ensuite dans plusieurs journaux de Paris. Envoyé en 1878 comme sous-préfet à Montbéliard où il resta deux ans, il reçut alors du gouvernement l'administration du territoire de Belfort; il ne la garda encore que deux années, par suite d'un désaccord entre lui et M. Waldeck-Rousseau. Il rentra dans la presse et fonda à Besançon une feuille quotidienne, le Petit Comtois, qui soutint le ministère Jules Ferry, et défendit la politique opportuniste.

Aux élections du 4 octobre 1885, M. Jules Gros, porté sur la liste de « concentration républicaine », fut élu député du Doubs, le 4e sur 5, par 35,744 voix (64,794 votants, 81,221 inscrits). Il prit place dans la majorité, soutint les ministères de la législature, et vota l'expulsion des princes, les crédits du Tonkin et de Madagascar; il s'est prononcé dans la dernière session:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.