Edouard, Adrien Bamberger

1825 - 1910

Informations générales
  • Né le 25 septembre 1825 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)
  • Décédé le 8 juillet 1910 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Moselle
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 5 mars 1876 au 25 juin 1877
Département
Seine
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Seine
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, député de 1876 à 1881, né à Strasbourg, le 25 septembre 1825, d'une famille israélite influente de l'Alsace, il vint s'établir à Metz, en 1858 pour y exercer la médecine. Jusqu'à la fin de l'Empire, il s'occupa peu de politique militante, et se fit surtout connaître comme vice-président du cercle Messin de la Ligue de l'enseignement, et par de nombreuses conférences populaires sur des questions d'enseignement.

Elu représentant de la Moselle, le 8 février 1871, par 33 632 voix (76 631 votants, 89 850 inscrits), il prit séance à l'Assemblée de Bordeaux, protesta énergiquement contre les préliminaires de paix, et fut même, à ce sujet, l'auteur d'une interruption qui amena un incident célèbre dont la conséquence fut le vote de déchéance de l'Empire. « Le projet de traité avec la Prusse, - s'écria M. Bamberger, - constitue, selon moi, une des plus grandes iniquités que l'histoire des peuples et les annales diplomatiques auront à enregistrer. Un seul homme, et je le déclare tout haut, un seul homme devait le signer : cet homme, c'est Napoléon III ! » À ce nom, un grand tumulte s'éleva dans l'Assemblée, et, en dépit de la protestation de cinq représentants bonapartistes, la dynastie déchue fut, à la presque unanimité des voix, déclarée « responsable de la ruine et du démembrement de la France ».
La paix votée, M. Bamberger signa la lettre d'adieu et de démission adressée à l'Assemblée par les représentants des territoires cédés à la Prusse ; mais il revint, trois semaines après, reprendre à Versailles son siège de député, cédant à l'invitation du chef du pouvoir exécutif. « En présence des événements actuels, écrivit alors M. Bamberger, je croirais commettre une désertion, si je n'offrais à mes collègues le faible concours de mon dévouement et de mes efforts. »

Peu de temps après, il attacha son nom à une proposition restée également célèbre, et qui tendait à la publication immédiate des décisions des commissions d'enquête sur les capitulations. Cette proposition visait directement le maréchal Bazaine dont l'arrestation et la mise en jugement furent presque aussitôt décidées.

À l'Assemblée nationale, M. Bamberger, inscrit au groupe de la gauche républicaine, a voté :
- le 1er mars 1871, contre la paix ;
- le 16 mai, s'est abstenu dans le scrutin sur les prières publiques ;
- le 10 juin, a voté contre l'abrogation des lois d'exil ;
- le 30 août, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- le 3 février 1872, pour le retour du Parlement à Paris ;
- le 24 mai 1873, contre la démission de Thiers ;
- le 19-20 novembre, contre le septennat ;
- le 30 janvier 1874, contre la loi des maires ;
- le 25 février 1875, pour les lois constitutionnelles.

Lors du renouvellement de la Chambre des députés, en 1876, il fut élu au second tour de scrutin le 5 mars, dans la 2e circonscription de l'arrondissement de Saint-Denis (Seine), par 4 893 voix sur 9 624 votants, et 12 900 inscrits, contre 4 453 au docteur Villeneuve, candidat républicain radical.

Il siégea sur les mêmes bancs, s'associa au vote des 363 contre le ministère du 16 mai, et, la Chambre ayant été dissoute, fut renommé le 14 octobre 1877 dans la même circonscription, par 8 871 voix (12 199 votants, 14 667 inscrits). M. Détroyat, candidat conservateur, en réunit 3 204.

Dans la législature de 1877-1881. il vota notamment :
- le 20 janvier 1879, pour l'ordre du jour de confiance accordé au ministère Dufaure ;
- le 4 juin, pour l'invalidation de l'élection Blanqui ;
- le 16 mars 1880, pour l'application des lois existantes aux congrégations.

Il échoua aux élections du 21 août 1881 avec 1 592 voix seulement contre le docteur Villeneuve, son ancien concurrent, qui fut élu.


Né le 25 septembre 1825 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort à Paris, le 8 juillet 1910.

Représentant de la Moselle à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876 .


Député de la Seine de 1876 à 1881

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 147.)

Il fut battu aux élections générales de 1881 par le Docteur Villeneuve qui appartenait à la gauche radicale, nouveau parti politique, auquel il n'avait pas voulu adhérer.

Il obtint, comme compensation, sa nomination en qualité de sous-bibliothécaire au Muséum d'Histoire naturelle. Il en devint bibliothécaire en septembre 1887, au moment où M. Desnoyers, titulaire, prit sa retraite. Il y termina sa carrière. Il mourut à Paris, le 8 juillet 1910, à 85 ans.

On lui doit une étude sur Le travail des enfants dans les manufactures, et une autre sur Le socialisme en Russie.

Il fit également publier certains de ses discours prononcés dans des réunions maçonniques.