Paul Gruet

1882 - 1939

Informations générales
  • Né le 5 janvier 1882 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
  • Décédé le 1er février 1939 à Auxonne (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Côte-d'Or
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 5 janvier 1882 à Versailles (Seine-et-Oise), mort le 1er février 1939 à Auxonne (Côte-d'Or).

Député de la Côte-d'Or de 1914 à 1919 et de 1932 à 1936.

D'origine bourguignonne, sa famille revient dans sa province lorsqu'il a 5 ans. Il fait ses études au Collège Prieur de la Côte-d'Or à Auxonne, puis au lycée Carnot à Dijon. Bachelier, il entre à la Faculté de droit de Dijon où il soutient, en 1905, une thèse de doctorat sur un sujet brûlant à l'époque Les Congrégations. Il a 23 ans. Il devient au même moment docteur en sciences politiques et économiques.

Pendant cinq ans, il va successivement commencer une carrière préfectorale comme chef de cabinet du préfet de la Côte-d'Or puis se lancer dans le journalisme à Paris.

Mais il revient très vite dans sa province et, dès octobre 1910, il s'inscrit au barreau de Dijon.

Il n'a pas cessé d'être attiré vers la politique et, en 1913, il se présente aux élections cantonales à Auxonne. Il est élu conseiller général.

Le 1er juin 1914, il sollicite les suffrages de ses compatriotes aux élections générales législatives ; il est élu député de la Côte-d'Or dans la 2e circonscription de Dijon, au second tour de scrutin, par 9.157 voix contre 5.265 à M. Muteau, député sortant. Il est le plus jeune député de France. Il s'inscrit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste et siège aux commissions des assurances et de la prévoyance sociale et à celle des postes et télégraphes.

Bouillonnant d'idées, il va, pendant cette longue législature de la guerre, abattre un travail législatif exceptionnel. Il dépose de nombreuses propositions de loi sur des sujets variés : nationalité ; allocation journalière aux familles des militaires mobilisés ; relève des hommes des jeunes classes affectés aux services automobiles ; admission des officiers d'administration dans une autre arme ; permission aux femmes de devenir greffier ; attribution de la Croix de guerre aux évadés ; abolition de la vénalité des offices ministériels ; accidents du travail.

Il intervient à de multiples reprises en séance publique, aussi bien au moment du vote du budget que lors de discussions purement juridiques.

Il siège comme secrétaire d'âge en 1918 et 1919.

Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat en 1919 et reprend alors sa place au barreau. Puis, rapidement, il commence une nouvelle carrière dans la magistrature. Nommé juge au tribunal civil de Versailles en 1925, il est promu président du tribunal civil de Meaux, en 1930.

Il abandonne ce poste pour solliciter une nouvelle fois les suffrages de ses concitoyens aux élections de 1932. Il avait d'ailleurs été élu maire d'Auxonne en 1929, et conservait depuis 1913 son siège de conseiller général.

Le 1er juin 1932, il est élu député au deuxième tour de scrutin par 9.023 voix contre 5.600 à son concurrent, M. Mathé. Il siège, comme par le passé, sur les bancs du parti radical-socialiste. Toujours fécond, il dépose lors de cette législature, un nombre imposant de propositions de loi.

De même il est chargé de nombreux rapports et prend une part très active aux réunions des commissions de l'administration générale, départementale et communale et du suffrage universel. Mais son état de santé donne des inquiétudes à sa famille et à ses collègues : il est d'ailleurs contraint, dès 1933, d'abandonner son poste de maire d'Auxonne, auquel il était pourtant particulièrement attaché, et aux élections de 1936, il ne se présente pas.

Il meurt à l'âge de 57 ans, le 1er février 1939, dans sa ville d'Auxonne. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Il est l'auteur d'un ouvrage paru en 1915, Réquisitions militaires (Armées de terre et de mer).