Paul-François Guersy

Né le 3 août 1880 à Saint-Omer.

Député du Pas-de-Calais de 1928 à 1932.

Paul Guersy naquit dans une famille de cultivateurs de Saint-Omer. Il exerça de longues années la profession de maraîcher expéditionnaire en légumes. Actif sur le plan local, Paul Guersy fonde et préside le groupement des sinistrés de Saint-Omer (Faubourg) ainsi que l'union syndicale des cultivateurs maraîchers de Saint-Omer.

Dès 1919, il est élu conseiller municipal de sa ville natale sur une liste de concentration républicaine. Son mandat lui est reconduit en 1925.

Aux élections législatives de 1928, il se présente. Sa profession de foi entremêle habilement les grands principes républicains et les revendications d'intérêt local. Au terme d'une belle campagne dans laquelle il dénonce « la mainmise sur les pouvoirs publics de cette nouvelle aristocratie financière, dangereuse et cruelle, abusant de la force du billet de banque » et qu'il termine en déclarant « Non, les rois de la finance, les princes du charbon, les marquis du pétrole, les ducs du sucre et des engrais ne doivent pas imposer leur loi à la France qui travaille et qui consomme », il recueille 4.452 voix au premier tour. M. Catillon, qui le devance, a obtenu 5.120 voix et M. André 2.191 sur 13.262 votants et 15.008 inscrits. Il l'emporte au deuxième tour, le 29 avril 1928, par 7.158 voix contre 5.578 à M. Catillon, sur 15.005 inscrits et 13.377 votants.

A la Chambre, il s'inscrit au groupe républicain radical et radical socialiste. Membre de la commission des douanes et des conventions commerciales et de celle des régions libérées, il s'intéresse spécialement à la réparation des destructions de la guerre de 1914-1918, particulièrement graves dans son département. Dans cet esprit, il dépose, en 1929, deux propositions de loi. L'une demande au gouvernement de venir en aide aux cultivateurs de la région d'Aire-sur-la-Lys dont 40 hectares de terres ont été dévastés par la guerre. L'autre concerne les fonctionnaires ayant exercé, pendant la guerre de 1914-1918, dans les villes maintenues sous le feu de l'ennemi.

Il est également l'auteur de rapports sur deux propositions tendant à faciliter le remploi de dommages de guerre dans la construction d'habitation à bon marché.

Enfin, il intervient dans la discussion du projet de loi relatif à l'organisation défensive des frontières.

Au premier tour des élections de 1932, il arrive en troisième position avec 2.479 voix contre 5.174 à M. Tillié et 3.014 à M. Isoré, mais devant M. André 2.085 voix.

Il ne se représente pas au second tour.