Claudius Guichard
1826 - 1895
Né le 25 mai 1826 à Lyon (Rhône), décédé le 15 juillet 1895 à Paris.
Député du Rhône de 1890 à 1895.
Compositeur-typographe, Claudius Guichard fut prote dans plusieurs imprimeries importantes de Lyon avant de devenir, en 1867, maître imprimeur breveté. Il fut, en outre, gérant de plusieurs grands journaux républicains.
Comptant parmi les vétérans du parti républicain lyonnais, il tenait cet amour de la République d'un père qui mourut des suites de blessures reçues pendant les journées d'avril 1834 à Lyon. En 1851, il fut délégué par ses camarades au banquet de la typographie parisienne et prononça à cette occasion un discours remarqué.
Le 2 décembre 1851, alors qu'il était déjà conseiller municipal de la Guillotière, il fut arrêté, incarcéré et se vit condamné à la transportation en Algérie, puis à l'internement avec interdiction de séjour à Lyon et dans les départements voisins.
Conseiller municipal de Lyon en 1881, puis adjoint au maire, il était également membre du Conseil général du Rhône dont il devint secrétaire puis vice-président (de 1883 à 1892). Il assuma, par ailleurs, les charges d'administrateur des hospices civils de Lyon. Claudius Guichard fut élu député pour la première fois le 30 mars 1890, dans la 3e circonscription de Lyon, lors d'une élection partielle, en remplacement de M. Edouard Thiers, décédé. Se présentant sous la bannière du Comité de concentration républicaine du IIIe arrondissement, il obtint au deuxième tour de scrutin 2.626 voix sur 4.076 votants contre 1.236 voix à son concurrent le plus direct, M. Bedin, qui se présentait sous l'étiquette socialiste.
Lors des élections générales d'août-septembre 1893, il fut réélu au deuxième tour de scrutin sous l'étiquette de républicain de 1848 par 2.947 voix sur 5.793 votants contre 2.265 voix à M. Bonard, socialiste, et 511 voix à M. Bedin, également socialiste.
Son programme prônait notamment la stabilité ministérielle, la décentralisation, une réforme de l'impôt, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'aide aux invalides de l'industrie et la retraite aux « soldats de l'armée du travail ».
Il mourut à Paris, en cours de mandat, le 15 juillet 1895, deux jours après la séparation des Chambres ; il avait 69 ans.