Jean Guignard

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 10 septembre 1829 à Couziers (Indre-et-Loire), mort le 4 août 1901 à Candes (Indre-et-Loire).

Député du Maine-et-Loire de 1893 à 1898.

Docteur en médecine, Jean Guignard fut appelé en 1853 à Angers par ses anciens maîtres pour enseigner l'anatomie, en qualité de chef des travaux anatomiques ; après avoir occupé plusieurs chaires, il fut nommé professeur d'accouchement à l'Ecole de médecine d'Angers et chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu où il acquit une grande notoriété. Conseiller municipal d'Angers à partir de 1870, il fut élu maire en 1888 ; il le restera jusqu'en mai 1896. Chevalier de la Légion d'honneur, Jean Guignard apparaît comme l'un des chefs du parti républicain du Maine-et-Loire.

Ayant prononcé un discours très remarqué lors de la célébration du centenaire du Serment du Jeu de Paume, à Versailles, le 20 juin 1889, il reçut le titre de « citoyen de Versailles ».

Il se présenta, en vain, aux élections de 1889, dans la 1re circonscription d'Angers ; il n'obtint, au scrutin de ballottage que 9.599 voix contre 10.381 à Fairé, candidat de la droite. De nouveau candidat dans la même circonscription aux élections de 1893, il affirme dans sa circulaire électorale qu'il s'efforcera d'être l'homme de tous les progrès sociaux et économiques ; il recherchera les moyens de répartir plus équitablement les charges publiques ; il essaiera de faciliter la vie aux classes laborieuses et d'assurer aux travailleurs une vieillesse à l'abri des besoins.

Au premier tour de scrutin, il obtient 7.836 voix, alors que son concurrent monarchiste Bodinier recueillait 8.183 voix et un troisième candidat, le socialiste Aubin-Durand avait 3.215 voix sur 27.470 inscrits et 18.871 votants. Au deuxième tour de scrutin, le 3 septembre 1893, Jean Guignard fut élu par 10.229 voix contre 8.403 à Bodinier sur 27.470 inscrits et 18.871 votants.

A la Chambre, il fut membre de diverses commissions ; ses rapports ne furent relatifs qu'aux élections et à des pétitions.

Il ne se représenta pas aux élections de 1898 ; il mourut en Indre-et-Loire, à Candes, le 4 août 1901 à l'âge de 72 ans.