Albert Hauet

1867 - 1941

Informations générales
  • Né le 5 août 1867 à Boué (Aisne - France)
  • Décédé le 14 décembre 1941 à Pougues-les-eaux (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Aisne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Aisne
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Aisne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 5 août 1867 à Boué (Aisne).

Député de l'Aisne de 1906 à 1941.

Albert Hauet qui devait exercer son mandat parlementaire pendant sept législatures successives, était issu d'une vieille famille d'industriels de La Thiérache. Il succéda à son père à la tête de l'usine de filature et de tissage que celui-ci dirigeait.

Il commença sa carrière politique sur le plan local. En 1904, il est élu au Conseil général comme représentant du canton de Nouvion. Elu par la suite vice-président de cette assemblée, il conservera son poste jusqu'à sa mort. Pendant toute sa carrière il exercera également les fonctions de maire de Boué, sa ville natale.

Aux élections législatives de 1906, il est candidat de la gauche républicaine contre le comte de Caffarelli, député sortant de la 2e circonscription de Vervins. Les lignes directrices de son programme sont : la défense de la politique de séparation de l'Eglise et de l'Etat, le développement du progrès social, en particulier par le vote des lois concernant les retraites ouvrières et paysannes, la recherche permanente de la paix internationale n'excluant pas le renforcement des forces armées nationales.

Le 20 mai 1906, au second tour de scrutin, Albert Hauet est élu député par 6.853 voix contre 4.587 à son adversaire, sur 11.727 votants. Il s'inscrit au groupe de la gauche radicale et devient membre de la commission des postes et télégraphes. A plusieurs reprises, à l'occasion du vote du budget, il intervient sur les problèmes agricoles et sur les problèmes sociaux, en particulier ceux de l'enfance assistée.

Le 24 avril 1910, Hauet retrouve son siège dès le premier tour de scrutin, par 8.308 voix contre 3.623 à son adversaire le plus direct, Longuet, sur 12.424 votants. Son programme demeure celui de la gauche radicale. Il approuve en particulier l'institution de l'impôt sur le revenu et le renforcement des moyens de la défense militaire. Au cours de cette 10e législature de la IIIe République, il fera partie de la commission d'administration, des cultes, de la décentralisation et de la commission des économies.

Il est réélu à nouveau au premier tour, sous les couleurs du parti républicain radical, le 26 avril 1914, par 8.068 voix contre 2.282 à Bollet, sur 11.175 votants et retrouve son poste à la commission d'administration générale, départementale et communale, des cultes et de la décentralisation.

Peu après le déclenchement des hostilités, le 20 août 1914, le département de l'Aisne est envahi. Le sort des populations de sa circonscription sera un des soucis majeurs de Hauet qui contribue à la création de la commission des régions libérées dont il est membre. Puis, il fait partie de la commission des mines et du comité consultatif des mines.

Le renouvellement de la Chambre en 1919 est marqué d'une part par l'institution sur le plan parlementaire du scrutin de liste départemental et sur le plan politique par la victoire du bloc national. Le département de l'Aisne est un de ceux où le centre gauche résiste le mieux à cette poussée. C'est ainsi que Hauet, avec 29.548 voix sur 82.695 suffrages exprimés arrive en tête de tous les élus, devançant largement Forzy, tête de liste de l'union nationale. Au cours de cette 12e législature, il siégera au groupe républicain radical et appartiendra aux commissions des mines et de la force motrice et à celle des régions libérées.

Les élections de 1924 trouvent la gauche divisée dans le département de l'Aisne ; deux listes sont en présence : l'union des gauches républicaines radicales et radicales-socialistes conduites par Hauet et le bloc des gauches du parti radical, radical-socialiste et du parti socialiste. Hauet est le seul élu de sa liste, le 11 mai 1924, avec 22.550 voix, sur 114.446 suffrages exprimés, alors que le premier élu du bloc national, Desjardins, recueille 40.989 voix. De 1924 à 1928, Hauet siégera à la commission des comptes définitifs et des économies - dont il est nommé président - et à la commission du suffrage universel. Pour le renouvellement de 1928, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours est rétabli et Hauet retrouve sa circonscription de Vervins. Il se présente avec le programme du parti républicain radical et radical-socialiste et, en particulier, fait campagne pour le soutien de la politique extérieure de Briand. Il est élu au premier tour par 13.805 voix sur 23.840 votants, contre 7.922 suffrages à son concurrent le plus direct, Villemont. Il retrouve son poste à la commission des comptes définitifs et des économies et est nommé de nouveau à la commission des régions libérées.

C'est désormais sur le programme du parti républicain radical et radical-socialiste qu'il sera élu : le 13 mai 1932, par 14.069 voix sur 24.534 votants, au premier tour de scrutin, et le 3 mai 1936, par 14.885 voix sur 23.209 votants contre 7.882 à son principal adversaire, Chaigne. Tout en se réclamant toujours de l'idéal de Briand et en particulier de ses projets d'union européenne, il se fait, à partir de cette époque, l'écho des menaces que font peser sur la paix le réarmement allemand et la montée du fascisme et de l'inquiétude ressentie de ce fait par les habitants d'une région durement occupée moins de vingt ans auparavant.

Durant ces deux dernières législatures de la IIIe République, il continue de présider aux travaux de la commission des comptes définitifs et des économies. Il participe également aux débats de la commission des régions libérées jusqu'à la suppression de cette dernière, suppression contre laquelle il s'élève.

Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote déléguant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.



Né le 5 août 1867 à Boué (Aisne)

Décédé le 14 décembre 1941 à Pougues-les-Eaux (Nièvre)

Député de l'Aisne de 1906 à 1941

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VI, p. 1942, 1943)

Réfugié dans la Nièvre, Albert Hauet est révoqué de son mandat municipal le 18 mars 1941 par le gouvernement de Vichy. Il meurt peu après, le 14 décembre 1941, à l'âge de 74 ans.