Paul Hayez
1859 - 1935
Né le 22 octobre 1859 à Douai (Nord), mort le 3 octobre 1935 à Douai.
Député du Nord de 1893 à 1898.
Sénateur du Nord de 1905 à 1935.
Paul Hayez appartient à une famille de bourgeoisie industrielle et parlementaire du Nord qui compta parmi ses membres Merlin de Douai. C'est très tôt qu'il s'affirme dans la vie : maître de verrerie, il prend, dès l'âge de 22 ans, la direction d'une verrerie d'Aniche, qu'il développe considérablement tant au point de vue industriel que social. Il devient président de la chambre syndicale des maîtres de verrerie de France et s'active efficacement à la chambre de commerce de Douai.
Il a tout juste 25 ans lorsqu'il entre au conseil municipal d'Aniche, puis au conseil d'arrondissement, et se présente enfin à 34 ans à la députation, dans la 1re circonscription de Douai.
Il est élu au scrutin de ballottage le 3 septembre 1893 comme candidat républicain avec 8.022 voix sur 12.629 votants contre 3.871 au socialiste Moché, après avoir été largement en tête au premier tour.
Secrétaire de multiples bureaux, il ne s'occupe presque exclusivement que de questions agricoles : vaccination du bétail tuberculeux, reproduction de l'espèce bovine, interdiction du travail le dimanche.
Il ne se représenta pas à la députation en 1898, non plus qu'en 1902, mais choisit, pour entrer au Sénat, le biais d'une élection partielle le 2 avril 1905. Il est élu par 1.292 voix au second tour, réélu le 7 janvier 1906 par 1.292 voix au second tour, le 11 janvier 1920 au second tour par 1.619 voix, le 6 janvier 1924 par 1.164 voix au troisième tour et le 16 octobre 1932 au troisième tour par 1.271 voix.
Il s'inscrit sous l'étiquette de l'union démocratique et radicale et entre à la commission de la marine et de l'armée, à celle des départements libérés, puis à partir de 1927 à la commission de l'aéronautique commerciale et en 1928 à celle des mines.
Pendant la première guerre mondiale il est vice-président du groupe parlementaire des régions envahies.
Il adresse surtout de nombreuses questions écrites aux ministères de la Guerre, des Finances, des Travaux publics, du Commerce, de l'Instruction publique. Il dépose une proposition de loi tendant à élargir le droit d'appel pour les automobilistes condamnés pour délit de blessures en homicide par imprudence (1931) ; une proposition tendant à une étude du problème du charbon (1932) ; une proposition tendant à compléter la loi du 20 août 1926 instituant la Médaille des évadés (1935).
Il meurt à l'âge de 76 ans, le 30 octobre 1935 à Douai.
Il était chevalier de la Légion d'honneur.