Georges Helluin
1901 - 1975
Né le 28 septembre 1901 à Flixecourt (Somme)
Décédé le 7 mars 1975 à Lille (Nord)
Député du Nord de 1956 à 1958
Georges Helluin est né le 28 septembre 1901 à Flixecourt (Somme). Marchand forain à Lille, membre de l'Union commerciale des marchés de France et de la Chambre de commerce de Lille, il est candidat aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la deuxième circonscription du Nord (arrondissement de Lille).
Il conduit la liste d'Union et de Fraternité française présentée par Pierre Poujade. Sept listes se disputent les suffrages des électeurs de la circonscription. Aucun apparentement n'ayant été conclu, les sièges sont répartis à la représentation proportionnelle. Arrivée en cinquième position, avec 47 004 voix sur 507 934 suffrages exprimés, la liste poujadiste a un élu. Les neuf autres sièges de la circonscription sont répartis entre la SFIO (4 élus), le PC et le MRP (2 élus chacun) et les Indépendants Paysans (1 élu).
Georges Helluin, dont l'élection est validée le 28 février 1956, siège à la Commission du travail et de la sécurité sociale, à la Commission de la production industrielle et de l'énergie et, en qualité de membre suppléant, à la Commission des finances.
Dès le 28 février 1956, il dépose une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à accorder un délai exceptionnel aux commerçants non sédentaires en ce qui regarde le paiement des impôts et taxes de toutes natures. Le 16 janvier 1958, prenant part à la discussion des propositions de la conférence des Présidents, il s'élève avec vigueur contre le report du paiement du pécule des prisonniers de guerre. Il dénonce, à cette occasion « l'acharnement d'un grand nombre de gens qui (...) auront fait consacrer plus de temps à voter les textes et décrets-lois relatifs à ce fameux pécule qu'au Pacte de l'Atlantique, au marché commun, à l'Algérie et à d'autres problèmes majeurs ».
Le 23 mai 1958, il est l'auteur d'une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à venir en aide aux sinistrés de la région du Nord, victimes de la tornade du 9 mai 1958.
Au cours de cette brève législature, il émet un vote négatif lors du scrutin sur les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 mars 1956) et s'abstient volontairement sur la politique générale du gouvernement (affaire de Suez) le 25 octobre 1956. Il refuse la confiance à Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957) et à Félix Gaillard (5 novembre 1957). Il vote contre la ratification du traité instituant la CEE et l'Euratom (9 juillet 1957) et s'oppose à la loi-cadre sur l'Algérie (30 septembre 1957). Le 13 mai 1958, il refuse la confiance à Pierre Pflimlin. Il se prononce contre l'état d'urgence en Algérie le 16 mai de la même année et, le 27 mai, contre la révision de certains articles de la Constitution.
Le 1er juin 1958, il vote la confiance au général de Gaulle S'il ne prend pas part au vote sur les pleins pouvoirs, le 2 juin, il se prononce, le même jour, pour la révision de la Constitution.
Georges Helluin est décédé à Lille le 7 mars 1975.