Jean Hérard

Né le 6 juillet 1888 au Vésinet (Seine-et-Oise).

Député de Maine-et-Loire de 1928 à 1936.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 30 janvier au 9 février 1934.

Ses études le conduisent d'abord au doctorat en droit et son éloquence comme son dévouement font de lui un avocat à la Cour d'appel, et plus tard un bâtonnier de l'Ordre. Il apparaît dans la vie publique angevine au lendemain de la première guerre mondiale. En 1923, il reconstitue la fédération radicale-socialiste et fonde Le Réveil. En 1925, il est élu conseiller municipal d'Angers et la même année conseiller général pour le canton de Noyant.

A la tête de l'union des gauches, il s'était présenté dès les élections législatives de 1924 dans la 1re circonscription de Maine-et-Loire ; mais, sur 58.639 votants, sa liste ne réunit que 23.760 voix face à celle d'union nationale et d'union républicaine. Il sera élu le 29 avril 1928 dans la circonscription de Baugé, obtenant au deuxième tour 9.146 voix contre 8.710 à Rabouin. Le 1er mai 1932, il sera réélu au premier tour, groupant sur son nom 9.267 voix contre 8.201 à Béranger. Il adhère à la Chambre au groupe républicain radical et radical-socialiste et fait partie de plusieurs commissions au cours de son premier mandat : celles de la marine militaire, du commerce et de l'industrie, des programmes électoraux ; au cours de son second mandat, il appartient d'abord à la commission de l'agriculture, puis de nouveau à la commission du commerce et de l'industrie dont il assumera cette fois la présidence.

Sa pondération et la qualité de ses interventions lui vaudront son élection, en 1930, en tant que secrétaire de la Chambre des députés et sa désignation, le 30 janvier 1934, comme sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur dans le 2e -cabinet Daladier : la chute prématurée de ce dernier, le 9 février de la même année, l'empêchera de donner à ce poste toute sa mesure.

A nouveau candidat aux élections de 1936, il connaîtra une autre déception car il sera battu au second tour par Me G. Moreau, par 8.301 voix contre 9.091. Il ne se représenta plus à la députation. Il était officier de la Légion d'honneur.