Léon, Jean-Baptiste Barbé
1863 - 1934
Né le 31 octobre 1863 à Dinan (Côtes du Nord), mort le 27 septembre 1934.
Député de la Seine de 1919 à 1924.
Après avoir fait des études juridiques poussées qui lui permirent d'obtenir le diplôme de docteur en droit, Léon Barbé entra dans la profession bancaire. Ses connaissances juridiques et sa haute conscience lui gagnèrent l'estime et la confiance de ses pairs qui le désignèrent pour les représenter au Conseil de prud'hommes la Seines A ce titre de conseiller prud'homme, il fut nommé en 1911, (membre du Conseil de surveillance de l'Assistance publique de Paris.
Elu, aux élections générales du 16 no membre 1919, député de la 4e circonscription de la Seine sur la liste d'union républicaine et sociale, il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine et démocratique et fut membre des commissions des douanes, des pensions militaires, des spéculations de guerre, du Commerce et de l'industrie, du travail. Ses principales interventions en séance publiques eurent trait aux problèmes du Proche-Orient auxquels il portait un intérêt particulier, car il avait vécu plusieurs années en Palestine.
En 1920, il demande à interpeller le gouvernement sur l'exécution des conventions de 1916 relatives à la Palestine, la Syrie et l'Arménie et sur la situation politique et militaire en Syrie et en Cilicie. Au cours de la discussion des crédits du ministère des Affaires étrangères pour les exercices 1920 et 1921, il présente des observations sur la mission en Palestine, en Syrie et en Cilicie sur l'enseignement du français en Palestine, sur le Haut-commissariat de la République française en Syrie et en Cilicie. Lors de l'adoption du projet de loi relatif à l'érection d'un monument commémoratif en l'honneur de l'armée d'Orient, il s'associe à l'hommage rendu à ses camarades de l'armée du Levant (1922). Il intervient dans la demande de discussion d'une interpellation de M. Franklin Bouillon relative à la ratification du traité de Lausanne (1924).
Conseiller municipal d'une commune suburbaine, il se préoccupe également de l'équipement de la banlieue parisienne. Dans la discussion du budget de 1923, il demande que le taux de 75 % soit appliqué aux subventions versées par l'Etat aux communes pour les constructions scolaires ; il préconise la création d'écoles professionnelles et de bureaux des P.T.T. dans les communes de la Banlieue et souhaite qu'on améliore les chemins de fer qui les desservent On peut enfin retenir un certain nombre des interventions qu'il fit sur des sujets divers : Au moment du vote du projet de loi tendant à la translation au Panthéon de l'urne contenant le cœur de Gambetta, il annonça qu'il voterait contre, mais sans préciser les motifs de son opposition (1920). Il prit part à la discussion d'un projet de loi sur les loyers (1922) et d'une proposition de loi relative à la hausse illicite des loyers (1923), d'un projet de loi relatif aux bouilleurs de cru (1923), d'un projet de loi concernant la taxe sur le chiffre d'affaires (1923) d'un projet de loi sur l'organisation des cadres de réserve de l'armée de terre (1924). Il fut l'un des signataires de la demande d'affichage du discours de politique étrangère prononcé par Raymond Poincaré, Président du conseil, ministre des Affaires étrangères, au cours de la séance du 16 novembre 1923.
Léon Barbé ne se représenta pas aux élections générales de 1924. Mais il ne se désintéressa pas des affaires de la Cité et continua a apporter sa collaboration à divers organismes, notamment au Conseil de surveillance de l'Assistance publique de Paris dont il fut un membre très actif jusqu'à son décès.