Jean Houdremont
1924 - 1973
Né le 4 octobre 1924 à Paris (16°)
Décédé le 25 janvier 1973 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis)
Député de la Seine de 1956 à 1958
Jean Houdremont, fils d'un gardien de la paix, est titulaire du brevet élémentaire et exerce la profession de dessinateur industriel. Militant communiste depuis 1948, il fut en 1949 et 1950 trésorier du syndicat des métaux affilié à la CGT de la Courneuve, du Bourget et de Stains. Jusqu'en 1954, il fut membre du comité d'entreprise des Etablissements Babcock et Wilcox. Il fut aussi un responsable local et fédéral du Parti communiste. Il fut, en effet, membre du bureau de la section d'Aubervilliers et de la Fédération Seine Nord-Est. Il fut, en outre, secrétaire de rédaction des Cahiers du communisme et collabora au Journal d'Aubervilliers.
Le 2 janvier 1956, Jean Houdremont est candidat aux élections législatives dans la sixième circonscription de la Seine en troisième position derrière Jacques Duclos et Fernand Grenier. Il prend la place de Charles Tillon, élu député en 1951, mais depuis exclu du PCF. La liste communiste devance les onze autres listes qui se présentent. Avec 169 271 voix sur 371 902 suffrages exprimés, la liste communiste obtient près de la moitié des suffrages et trois sièges.
Jean Houdremont est nommé membre de la Commission des finances en 1956 et de la Commission de l'Intérieur de l'Assemblée nationale en 1957. Au cours de son mandat, il ne dépose qu'une proposition de loi ; le 14 mai 1957 afin d'exonérer les économiquement faibles des taxes sur les vélocipèdes et vélomoteurs. Ses interventions sont au nombre de deux. Le 29 mai 1956, il prend part à la discussion du projet de loi relatif à la participation de la France à la société financière internationale. Au nom du groupe communiste, il s'oppose à ce projet car, dit-il, il faut apporter aux pays en voie de développement une aide publique et non des capitaux privés qui « ne s'intéressent dans les pays économiquement arriérés qu'aux activités directement liées à l'exportation des matières premières ». Or, la priorité doit être accordée à l'industrie lourde.
Le 27 mars 1958, le député communiste intervient dans la discussion d'urgence sur les territoires autonomes d'Algérie. Il manifeste son hostilité à la loi-cadre qui ne tient pas compte de l'aspiration des Algériens à l'indépendance. C'est le « type même d'un statut colonial octroyé, resserrant la mise en tutelle du peuple d'Algérie, lui déniant le droit de gérer démocratiquement ses propres affaires ». Et il ajoute « Au moment où de toute l'Algérie crucifiée, montent les cris de » Vive la nation algérienne « , vous allez (...) la balkaniser. »
A l'instar des autres députés communistes, Jean Houdremont ne vote pas l'investiture du général de Gaulle le 1er juin 1958. Candidat aux élections législatives de 1958 et de 1962, il n'est pas réélu.
Il décède à la Courneuve le 25 janvier 1973.