Auguste Isaac
1853 - 1913
- Informations générales
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- Né le 11 mars 1853 à Pointe-à-pitre (Guadeloupe - France)
- Décédé le 1er juillet 1913 à Bèze (Côte-d'Or - France)
1853 - 1913
Né le 11 mars 1853 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), date et lieu de décès non connus.
Député de la Guadeloupe de 1893 à 1898.
Fils de commerçants installés à Pointe-à-Pitre, il fit de brillantes études secondaires et obtint les diplômes de bachelier ès lettres et de bachelier ès sciences. Il eut souhaité devenir médecin mais, après une année d'études à l'Ecole de médecine de Rochefort, il doit y renoncer, ses parents ruinés lors de l'incendie de Pointe-à-Pitre en 1871, ne pouvant plus assurer la charge de son entretien. Il dépose alors une demande auprès du ministre de la Marine et des Colonies pour être agréé comme stagiaire dans le service des affaires indigènes en Cochinchine et part pour ce pays ; mais sa santé s'y altère rapidement et il doit revenir en France en convalescence. Sa carrière en Asie étant définitivement compromise par son mauvais état de santé, Il retourne s'installer avec ses parents à la Guadeloupe, où il s'intéressera aux activités locales dans lesquelles sa brillante intelligence lui permet de gagner l'estime de ses concitoyens.
Il gravit alors les échelons de la politique : élu conseiller municipal, puis maire de Pointe-à-Pitre, conseiller général de la Guadeloupe, il brigue enfin le mandat de député. Après deux échecs en 1885 et en 1889, il est finalement élu en 1893 en défendant les couleurs républicaines, au second tour, par 5.788 voix contre 4.378 à son vieil adversaire, Légitimes.
Il participe aux travaux de diverses commissions et se signale à l'attention de ses collègues par l'intérêt qu'il porte aux problèmes des colonies et de l'Outre-mer. Il intervient vigoureusement pour obtenir que certaines denrées coloniales soient exonérées de droits de douane à leur entrée en France, qu'une détaxe de distance soit accordée aux sucres des colonies françaises, que les dommages consécutifs au tremblement de terre de la Guadeloupe soient réparés et indemnisés ; il réclame enfin une protection pour la vanille et la prorogation du privilège des banques coloniales et de leur statut.
Il connaît à nouveau l'échec lors des élections des 8 et 22 mai 1898, à l'occasion desquelles il est battu, au second tour, par Légitimes qui obtient 5.835 voix tandis que lui-même n'en obtient que 388, la majeure partie de ses 3.580 électeurs s'étant, semble-t-il, abstenus au second tour.
On perd alors sa trace et on ignore la date de sa mort.