Gustave Isambert
1841 - 1902
- Informations générales
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- Né le 20 octobre 1841 à Saint-denis-les-ponts (Eure-et-Loir - France)
- Décédé le 14 avril 1902 à Saint-denis-les-ponts (Eure-et-Loir - France)
1841 - 1902
Né le 20 octobre 1841 à Saint-Denis-les-ponts (Eure-et-Loir), mort le 14 avril 1902 à Saint-Denis-les-Ponts.
Député d'Eure-et-Loir de 1889 à 1902.
Gustave Isambert fit ses études secondaires au lycée de Vendôme et, dès 1858, écrivit des articles pour l'Union agricole éditée à Chartres. Il vient à Paris en 1860 pour y parfaire ses connaissances et il collabore aux journaux du Quartier latin : le Mouvement, la Jeune France, la Voix nouvelle ainsi que de loin au Fort de la Loire. De 1862 à 1865, il est gérant du Courrier du Dimanche puis il entre au Temps qu'il quitte en 1868 pour diriger à Reims le journal d'opposition L'indépendant rémois. Tous ses articles font montre d'une énergique hostilité au régime impérial et il se range bien vite sous la bannière de Gambetta, dont il deviendra un ami personnel. Quelque temps avant la guerre, il reprend sa collaboration au Temps dont il est l'un des correspondants.
Au cours des hostilités il est attaché à la délégation de la Défense nationale à Tours, où il est nommé directeur du service de la presse après Gambetta, puis à Bordeaux, mais cesse ses fonctions lorsque son chef donne sa démission. Il collabore alors au Paris et à l'Indépendance belge, puis contribue, en 1872, à la création de la République française dont il devient un des principaux rédacteurs, puis le rédacteur en chef.
En février 1871, il se présente sans succès aux élections législatives. Candidat à nouveau le 21 août 1881, toujours dans l'arrondissement de Châteaudun, il n'obtient que 3.369 voix contre 9.816 à Dreux, député sortant républicain.
Sa tentative suivante, le 4 octobre 1885, n'obtient pas plus de succès. Exclu de la liste républicaine opportuniste d'Eure-et-Loir, il se présente isolément et n'obtient que 15.167 voix au premier tour sur 62.799 votants, ce qui le conduit à se désister au second tour.
En 1889, il se présente à nouveau sous les couleurs de l'union républicaine qu'il a toujours défendue en dépit de ses précédents avatars et il est élu par 7.656 voix, au second tour, contre 5.668 à Renault, grâce au désistement de Mérite.
Il se préoccupe alors de parvenir à une majorité unie, capable de donner à un ministère un appui durable et de consolider les institutions républicaines. Il s'affirme en faveur d'une République ordonnée mais résolument réformatrice et progressive. Très vite, il comprend que le succès de la République est en partie conditionné par une certaine réussite économique et il se passionne pour le développement de la production nationale.
En 1893, il est réélu par 6.802 voix contre 4.276 au comte de Lévy-Mirepoix et 2.965 à Louis. Il s'inscrit au groupe de l'union démocratique.
Bien que sa modestie l'ait fait décliner sa candidature, il sera élu vice-président de la Chambre en 1896.
Hostile à la politique du gouvernement Méline, il intervient fréquemment sur sa politique intérieure et extérieure, notamment après l'interpellation de Jaurès en 1895, pour laquelle il dépose un ordre du jour motivé, ou à la suite de l'interpellation de Mirman sur la liberté d'association des fonctionnaires civils et des membres de l'enseignement, ou encore après l'interpellation de Dron sur la politique générale du gouvernement en 1898.
Il se présente à nouveau en 1898 et il est réélu par 7.691 voix contre 6.116 à Mérite et 900 à Mateau. Il retire cette fois sa candidature à la vice-présidence pour présider le groupe de l'union progressiste qui compte 92 membres. Il devient membre de la commission de l'économie et de la commission de l'enseignement et participe aux travaux du groupe agricole. Il rédigera certains des rapports d'enquête sur l'enseignement secondaire et participera à la discussion qui suivit l'interpellation de Marcel Sembat sur l'ingérence du Vatican dans les affaires intérieures de la France en 1901.
Mais son état de santé ne lui permettra pas d'achever son mandat et il retournera mourir dans sa ville natale de Saint-Denis-les-Ponts le 14 avril 1902, à l'âge de 60 ans.
Technicien, vulgarisateur et écrivain, il a publié divers ouvrages :
- L'impôt expliqué par demandes et réponses ;
- La loi militaire de 1868 ;
- Combat et incendie de Châteaudun ;
- La vie de Paris pendant une année de la Révolution.
Il a également contribué à l'édition de lettres inédites de Mlle de Lespinasse et collaboré, entre autres, au Dictionnaire de la politique de Block et à la Grande Encyclopédie générale.