Bernard Bardin
1934 - 2023
BARDIN (Bernard)
Né le 2 août 1934 à Cervon (Nièvre)
Décédé le 2 février 2023 à Nevers (Nièvre)
Député de la Nièvre de 1981 à 1993
Né le 2 août 1934 à Cervon, Bernard Bardin grandit dans la Nièvre auprès d’un père gendarme et d’une mère femme au foyer. Après une scolarité au cours complémentaire de Clamecy, il s’inscrit à l’école normale d’instituteurs de Moulins dans l’Allier. Il est ensuite instituteur à Trucy-l’Orgueilleux, dans la Nièvre également, pendant un an, en 1955. Il effectue ensuite son service militaire en Algérie et au Maroc de décembre 1955 à janvier 1958. Il est à ce titre décoré d’une médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en « Afrique française du Nord ». Il est officier de réserve. Il reprend un poste d’instituteur à Clamecy entre 1958 et 1961, puis devient professeur d’enseignement général, en collège, spécialisé en mathématiques et en sciences physiques. Entre 1960 et 1964, il est secrétaire cantonal au syndicat national des instituteurs (SNI-P.E.G.C.).
Il se marie. Son épouse est dessinatrice cartographe à l’Institut géographique national. Le couple aura trois enfants.
Bernard Bardin commence son parcours militant au Parti socialiste unifié (PSU) en 1960 puis au Parti socialiste (PS) à partir de 1975. Il est élu au conseil municipal de Clamecy en 1971. Il est adjoint au maire entre 1972 et 1977. Lors des élections municipales de mars 1977, il devient maire de Clamecy et le reste sans discontinuité pendant plus de trente ans, jusqu’en 2008. Il est également conseiller général du canton de Clamecy à partir de 1976.
Pour les élections législatives de 1978 dans la 3e circonscription de la Nièvre, Bernard Bardin est le suppléant de François Mitterrand, député sortant et élu depuis 1962. Il est aussi son assistant parlementaire entre 1978 et 1981.
Lorsque François Mitterrand devient président de la République en mai 1981, Bernard Bardin est désigné pour lui succéder comme candidat à la députation. Aux élections législatives de 1981, qui suivent la dissolution de l’Assemblée nationale, il est élu dès le premier tour, le 14 juin 1981, avec 54,60% des suffrages exprimés face au candidat du Rassemblement pour la République (RPR), Grégoire Direz. Son suppléant est Joseph Lambert conseiller général et maire de Moulins-Engilbert.
Bernard Bardin est membre du groupe socialiste et siège à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il en est le rapporteur pour avis pour les crédits des relations extérieures de 1983 à 1985. Il pose, en juin 1982, une question au gouvernement sur le fonds de l’« Entraide professionnelle des industries des métaux ».
En 1986, il est réélu pour un second mandat après une candidature intitulée : « Union de progrès pour une majorité avec le Président de la République ». L’élection étant au scrutin proportionnel, départemental à un seul tour, la Nièvre se choisit deux députés socialistes, Pierre Bérégovoy et lui. Sur le plan local, en mars 1986, Bernard Bardin est élu président du conseil général de la Nièvre et le restera jusqu’en 2001. Il succède à ce poste à Noël Berrier qui avait repris le siège laissé vacant par François Mitterrand après son élection à la présidence de la République.
Au Palais-Bourbon, Bernard Bardin retrouve le groupe socialiste, désormais dans l’opposition, ainsi que la commission des affaires culturelles, familiales et sociales.
Aux élections législatives de 1988, Bernard Bardin est réélu une nouvelle fois député au premier tour du scrutin avec 55,23% des voix face à la candidate du RPR Simone Rignault.
A nouveau dans la majorité parlementaire, membre du groupe socialiste, Bernard Bardin poursuit son mandat à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il est rapporteur pour avis des crédits des affaires étrangères pour les relations culturelles internationales, pour 1991, 1992 et 1993.
En séance publique, il intervient aussi, en mai 1989, sur les groupements de défense sanitaire, à l’occasion de l’examen du projet de loi modifiant le code rural, puis, en mai 1992, sur le projet de loi modifiant la loi de 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités sportives.
En 1993, lors de la « vague bleue », il est battu au second tour à quelques voix d’écart, 119 seulement, par Simone Rignault candidate RPR et maire de Saint-Honoré-les-Bains, qui remporte l’élection avec 50,15% des voix.