Jean Bardol
1923 - 2004
Né le 6 mai 1923 à Equihen (Pas-de-Calais)
Sénateur du Pas-de-Calais en 1958
Jean Bardol, après l'obtention de son brevet supérieur, suit les cours de l'école normale d'instituteur, et exerce ce métier dès 1942. Il s'engage alors activement dans la résistance puis accomplit son service militaire de septembre 1944 à février 1946 ; il a alors le grade de lieutenant de réserve. Il obtient la Croix de guerre avec étoile d'argent.
Dès son retour à la vie civile, il se consacre à ses activités militantes comme secrétaire de la section communiste d'Outreau, et comme membre du bureau de la fédération communiste du Pas-de-Calais.
Cet engagement le conduit à être élu conseiller général du canton de Samer, le 14 octobre 1951, mandat qu'il ne conserve pas lors des élections d'avril 1958.
Mais il est élu, à 35 ans, sénateur du Pas-de-Calais le 8 juin 1958, seul de la liste présentée par le parti communiste, qui recueille 494 voix sur 2 978 suffrages exprimés ; membre de la Commission des affaires économiques et du plan, il s'inscrit au groupe communiste.
Il obtient sa réélection comme sénateur du Pas-de-Calais le 26 avril 1959 avec 494 voix. Il s’inscrit à la commission des affaires économiques et du plan.
Jean Bardol devait se présenter une première fois, aux législatives de 1967, dans la 5e circonscription du Pas-de-Calais où il ne recueillit au premier tour que 12347 voix. Le scrutin de juin 1968 ne lui fut guère plus favorable puisqu’il fut à nouveau battu, au 1er tour, avec un total de 11187 voix.
Il entre à l’Assemblée nationale aux élections générales de mars 1973, obtenant au second tour 23875 voix (54193 inscrits, 44302 suffrages exprimés) contre 20427 à Robert Meaux, candidat de l’Union des Républicains de Progrès.
Il obtient une large réélection en mars 1978, au second tour, avec 30550 voix (56,1 %) contre 23948 (43,9 %) à son adversaire Solange Lehembre, Majorité Présidentielle (R.P.R.).
A l’Assemblée, Jean Bardol intervient dans de nombreux domaines, se montrant particulièrement intéressé par les problèmes touchant au secteur du commerce et de l’artisanat ainsi qu’à la marine marchande et à la pêche maritime.
Le scrutin de 1981 lui est fatal ; bien qu’arrivé en deuxième position avec 14617 voix, Jean Bardol se désiste en faveur du candidat socialiste, Guy Lengagne, qui lui succède.
Il ne devait plus postuler à aucun mandat national.
En 1998, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il laisse un volume de Mémoires, « Un train de Sénateur » publié en 1999.