Camille Jouffray

1841 - 1924

Informations générales
  • Né le 22 février 1841 à Vienne (Isère - France)
  • Décédé le 3 mai 1924 à Saint-prim (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Isère
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Isère

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1901 au 1er janvier 1920

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 février 1841 à Vienne (Isère), mort le 3 mai 1924 à Saint-Prim (Isère).

Député de l'Isère de 1889 à 1898.

Sénateur de l'Isère de 1901 à 1920.

Camille Jouffray était, sous l'Empire auquel il était hostile, ingénieur civil à Vienne, sa ville natale Au 4 septembre, il est élu sous-lieutenant, puis nommé capitaine-major de la 5e région des mobilisés de l'Isère. A la paix, il part en Amérique et s'établit pharmacien-chimiste à Montréal.

Il revient onze ans plus tard, en février 1882, dans sa patrie. Il est conseiller municipal de Vienne en 1884, conseiller général de 1884 à 1892 (à cette date il ne se représente pas), maire de Vienne en 1886, où il entreprend de grands travaux d'adduction d'eau. Il se préoccupe aussi d'assistance publique et d'enseignement ; les musées et les vestiges antiques lui tiennent à cœur.

Elu député en 1889, il ne s'inscrit à aucun groupe, mais vote régulièrement avec les républicains avancés. Le 20 août 1893, il est réélu au premier tour par 7.241 voix. Puis âgé de 60 ans, il se tourne vers le Sénat, auquel il est élu le 9 juin 1901, au premier tour, par 639 voix sur 1.206 votants. Le 7 janvier 1906, il est réélu par 965 voix, toujours sur 1.206 votants.

Il intervient au Sénat de façon intermittente, sur des problèmes particuliers : caisses d'épargne ; affaires locales : cathédrale Saint-Maurice-de-Vienne, desserte ferroviaire de la ville, pont suspendu, ganterie de l'Isère, installation d'un dépôt de convalescents dans le département, enseignement agricole, défense de certaines catégories : P.T.T., buralistes, pharmaciens. Il se préoccupe de protéger l'industrie française contre la concurrence étrangère : fabrication des bougies, achat de matériel exclusivement national pour les usines hydro-électriques. Enfin, il se soucie de la protection maternelle et infantile et du transport des marchandises: « qu'importe le wagon, pourvu qu'on t'ait, vitesse ! ».

Il n'intervient plus en séance publique à partir de la guerre de 1914 et ne se représente pas aux élections du 11 janvier 1920.

Il mourut le 3 mai 1924 à Saint-Prim, a l'âge de 83 ans.