Régis de l'Estourbeillon

1858 - 1946

Informations générales
  • Né le 10 février 1858 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 4 septembre 1946 à Avessac (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 16 janvier 1898 au 31 mai 1898
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Morbihan
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Morbihan
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Morbihan
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Morbihan
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Morbihan
Groupe
Action libérale

Biographies

Né le 10 février 1858 à Nantes (Loire-Inférieure).

Député du Morbihan de 1898 à 1919.

Ce Breton de race et de naissance resta toujours passionnément attaché à sa province dont, tout au long de sa vie, il étudia le passé et à laquelle il consacra nombre de publications.

Il fonda la Revue historique de l'Ouest, dirigea la Revue de Bretagne et présida, quarante-quatre années durant, la Kevredigez Broadus Breiz, c'est-à-dire l'union régionaliste bretonne. Sa haute compétence lui valut d'être choisi comme inspecteur divisionnaire par la Société française d'archéologie.

Il était conseiller municipal de Vannes lorsque mourut, en 1897, le député de cette ville, M. Charles du Bodan. A l'élection partielle qui fut organisée le 16 janvier 1898 - et qui fut la dernière de la législature - le marquis de L'Estourbeillon se présenta sous l'étiquette de « catholique libéral et indépendant » et l'emporta par 6.459 voix contre 5.120 au candidat « républicain » M. Martine, sur 11.676 votants.

Quelques mois plus tard, ce sont les élections générales du 8 mai 1898. Ses électeurs le confirment dans son mandat, au premier tour de scrutin, par 6.792 voix contre 6.175.

A la Chambre, catholique indépendant, il intervient, notamment, à la faveur des discussions budgétaires, sur des questions concernant l'armée et la marine. Le 27 avril 1902, nouvelles élections générales. Les foules électorales sont largement dominées par l'affaire Dreyfus. Les électeurs de la circonscription de Vannes lui assurèrent la victoire dès le premier tour de scrutin en lui accordant 8.057 voix contre 5.205 à M. Martine sur 13.333 votants.

Le 6 mai 1906, nouveau succès électoral, acquis encore une fois dès le premier tour de scrutin, à la majorité confortable de 9.261 voix contre 3.709 à M. Puilhière sur 13.193 votants.

Au cours de la campagne qui précède les élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, le marquis de L'Estourbeillon promet à ses électeurs de lutter pour l'abrogation de la loi de séparation. Ceux-ci l'en approuvent et lui donnent au premier tour de scrutin 7.468 voix sur 13.626 votants contre 5.899 à son nouveau concurrent, l'avocat radical Maurice Marchais, qu'il battra de nouveau aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, mais moins aisément, par 7.093 voix contre 6.236 sur 13.557 votants, au premier tour de scrutin.

Pendant la Grande guerre il dépose des propositions de loi tendant en particulier à réprimer l'espionnage et la propagation de rumeurs « de nature à affaiblir la confiance nationale ». Il intervient à plusieurs reprises pour réclamer la démobilisation ou le renvoi à l'arrière des soldats les plus âgés, ou de ceux qui avaient eu deux frères tués à l'ennemi.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, il figure au cinquième rang de la liste d'union nationale des républicains indépendants et des conservateurs qui proclame sa volonté de maintenir l'union entre tous les Français. La liste, devancée par la liste d'union républicaine conduite par Maurice Marchais, n'obtient que trois sièges. Le marquis de L'Estourbeillon dut ainsi quitter cette Chambre où il avait siégé plus de vingt ans.

Il ne se présenta pas aux élections générales du 11 mai 1924.



Né le 10 février 1858 à Nantes (Loire-inférieure)

Décédé le 4 septembre 1946 à Avessac (Loire-inférieure)

Député du Morbihan de 1898 à 1919

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1632, 1633)

Régis de L'Estourbeillon de la Garnache meurt dans son château de Penhoët-en-Avessac le 4 septembre 1946, à l'âge de 88 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918.