Paul Lacave-Laplagne

Né le 25 octobre 1881 à Paris.

Député des Hautes-Pyrénées de 1914 à 1919.

Issu d'une famille de parlementaires du Gers qui compta un ministre des Finances de Louis-Philippe parmi ses membres, neveu de Louis Lacave-Laplagne, sénateur du Gers, Paul Lacave-Laplagne, ancien officier, propriétaire foncier et industriel, se présenta aux élections législatives le 26 avril 1914 dans la circonscription d'Argelès. Son programme promettait une action sur le plan national et sur le plan local : sauvegarde de la liberté de l'enseignement ; reprise des relations avec le Vatican, défense de l'impôt sur le revenu. Sur le plan local, il se préoccupait du développement des stations thermales de sa région, des ressources hydrauliques du pays.

Il fut élu au premier tour de scrutin par 4.722 voix contre 3.708 à Dupuy. Malgré son court passage à la Chambre, Paul Lacave-Laplagne eut une activité considérable : dépôt de huit propositions de résolution, cinq propositions de loi et cinq rapports sur les sujets les plus variés : meilleure utilisation des contingents militaires fournis par la Nouvelle-Calédonie, mesures de sécurité en Indochine, relève des officiers de troupes coloniales aux colonies par le rétablissement du tableau du tour de départ, politique française en Extrême-Orient, création d'un avant-port et d'un arrière-port à Bougie ; sur le plan local : restauration de la ville de Barèges, ligne de tramways de Lourdes à Bagnères-de-Bigorre et de Bagnères à Gripp, réparation et reconstruction des chemins vicinaux et départementaux dégradés du fait de la guerre, etc..

Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il ne prit pas souvent la parole, sinon dans les débats techniques sur des questions de droit commercial et industriel. Mis en cause par René Viviani, alors garde des Sceaux, à propos de l'affaire des carbures, il se défendit avec une véhémence non dépourvue de gaucherie, montant pour la première fois à la tribune le 13 février 1917 : il avait à cette époque conservé des activités industrielles, ce qui lui fut reproché par ses collègues.

Il vota la confiance au gouvernement Briand le 3 novembre 1915 et au gouvernement Clemenceau le 13 novembre 1917.

En 1919, il ne se représenta pas. Entré par voie d'élection au Conseil supérieur des colonies en 1920, il devait désormais s'y consacrer.