Alfred, Jacques, Wulfrand Maës

1875 - 1941

Informations générales
  • Né le 15 juillet 1875 à Saint-omer (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 17 août 1941 à Lens (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 15 juillet 1875 à Saint-Omer (Pas-de-Calais).

Député du Pas-de-Calais de 1919 à 1941. Orphelin de bonne heure, Alfred Maës dut travailler aux champs dès l'âge de 10 ans pour aider à vivre sa nombreuse famille. Quelques années plus tard, il vint habiter Lens et travailler à la mine qu'il ne quitta que pour partir au régiment. Dès son retour, il redescend c au fond » et devient en 1904 le délégué à la sécurité des ouvriers mineurs du puits n° 1. Il fut ensuite élu conseiller municipal sur la liste d'Emile Basly la même année. Syndicaliste dans le mouvement minier dès sa jeunesse, il fut chargé du service du contentieux du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais en 1911 puis il réorganisa ce syndicat et en devint le secrétaire général en 1915, après sa démobilisation.

Le 16 novembre 1919, les électeurs du canton de Lens-Ouest (1re circonscription du Pas-de-Calais) le choisissent comme député. Inscrit sur la liste du parti socialiste unifié, il recueille 63.305 suffrages sur 125.137 votants. Il fut constamment réélu ensuite jusqu'à sa mort : le 11 mai 1924, à la majorité absolue, sur la liste socialiste, avec 70.278 suffrages sur 149.106 votants ; le 22 avril 1928, dans la 3e circonscription de Béthune, avec 11.054 suffrages contre 2.413 à son suivant immédiat, Gourlet, dès le premier tour ; le 8 mai 1932, dans la même circonscription, au second tour cette fois, avec 7.029 voix contre 4.115 à Wacrenier, son suivant immédiat après retrait du candidat communiste ; le 3 mai 1936, encore au second tour, avec 10.533 voix sur 15.113 votants, toujours après retrait du candidat communiste et avec pour principal concurrent Wacrenier qui ne réunissait que 4.193 suffrages.

Il était très connu dans les milieux parlementaires, administratifs, syndicalistes et était considéré comme le meilleur représentant des travailleurs de la mine. La question des sociétés de secours des mineurs attirait une grande partie de son attention. Il créa l'hôpital hospice, la pharmacie mutualiste et le dispensaire de Lens.

Elu maire de Lens le 1er avril 1928 en remplacement de Basly, député-maire décédé, il fut appelé à la même époque à la présidence de la société de secours des ouvriers et employés des mines de Lens. Il sera alors à l'origine de la réunion de toutes les caisses de secours minières de la région du Nord et une union régionale à la tête de laquelle il sera naturellement porté.

Au Parlement, où il adhéra après chacune de ses élections au groupe socialiste, il avait autorité dans les questions économiques, particulièrement en ce qui concernait les mines. Il fut sans discontinuer membre de la commission des mines et de la force motrice, dont il assura même un certain temps le secrétariat ; mais il fut membre également de la commission des régions libérées dont les problèmes miniers retinrent tout son intérêt.

Les ouvriers mineurs savent que c'est grâce à ses efforts incessants qu'ont été acquises ou conservées les réformes dont ils ont bénéficié. Et il intervint inlassablement en faveur de la solution des crises minières et des retraites et pensions des ouvriers et employés des mines ainsi que pour une majoration des subventions allouées à leurs caisses de secours. Il réclamera un régime d'assurances sociales amélioré et demandera dans une proposition de loi la création d'un office national du charbon. Et c'est à juste titre qu'il sera élu président de la Fédération des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais.

Il ne prit pas part au vote des pouvoirs constituants au maréchal Pétain, à Vichy, au Congrès du 10 juillet 1940.




Né le 15 juillet 1875 à Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Décédé le 17 août 1941 à Lens (Pas-de-Calais)

Député du Pas-de-Calais de 1919 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2327, 2328)

Maintenu dans ses fonctions de maire de Lens, Alfred Maës tombe subitement malade et meurt le 17 août 1941. Quinze ans plus tard, le 23 septembre 1956, dans la cour du Centre hospitalier de Lens, Guy Mollet, Président du Conseil, inaugure une stèle à la mémoire de l'ancien président de la Fédération des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais.