Abdelkader Mahdad

1896 - 1994

Informations générales
  • Né le 21 novembre 1896 à Tlemcen (Algérie)
  • Décédé le 19 mai 1994 à Tlemcen (Algérie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union démocratique du Manifeste algérien

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1947 au 1er janvier 1947

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 21 novembre 1896 à Tlemcen (Algérie)
Décédé le 19 mai 1994 à Tlemcen

Membre de la seconde Assemblée nationale constituante (Oran)
Conseiller de la République d'Oran de 1946 à 1947

Abd-el-Kader Mahdad est professeur de langue arabe, licencié ès lettres et agrégé de l'université. Il s'est très tôt mobilisé sur le plan politique pour la défense du peuple algérien. Ainsi rejoint-il le groupe de l'Union démocratique du manifeste algérien, qui prend position en faveur de l'autonomie algérienne au sein de l'Union française. Abd-el-Kader Mahdad devient, avec les autres membres du Manifeste, le porte-parole en France de l'émancipation des peuples colonisés. C'est sous cette étiquette qu'il se présente aux élections du 8 décembre 1946 au Conseil de la République, après avoir été membre de la deuxième Assemblée nationale constituante.

Une fois élu au Conseil de la République, Abd-el-Kader Mahdad est nommé membre de la commission de la défense nationale et de la commission des finances. Mais ses interventions porteront avant tout sur la cause qu'il est venu défendre au Sénat, celle des peuples colonisés. Ainsi, il dépose une motion invitant le Conseil de la République à ne pas se prononcer sur la demande de levée d'immunité parlementaire des élus malgaches avant d'avoir entendu les intéressés et intervient sur l'évolution de la situation à Madagascar. Abd-el-Kader Mahdad prend une part active dans la discussion générale sur le projet de la France quant à ses colonies et participe à la critique du colonialisme. Il a aussi à cœur la défense du peuple algérien, afin que la paix s'instaure entre les Français et les musulmans d'Algérie. Il intervient sur le statut organique de l'Algérie et dépose un amendement à l'article premier de ce texte pour reconnaître une République algérienne autonome.

Après une année d'activité parlementaire toute orientée vers la situation des colonies françaises, Abd-el-Kader donne sa démission du Conseil de la République le 9 décembre 1947.