René, François, Marie Marcillé

Né le 25 juillet 1873 à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Député d'Ille-et-Vilaine de 1924 à 1928.

René Marcillé est né à Rennes, dans une famille originaire de cette région de Bretagne à laquelle il demeura fidèle toute sa vie. Après de brillantes études couronnées par un doctorat de droit, il prête serment en 1895 et s'inscrit au barreau de Rennes. Son cabinet d'avocat prend très vite une grande importance et, devenu l'avocat des congrégations, il est chargé de les défendre dans les nombreux procès entraînés par la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ces activités allaient se poursuivre près d'un demi-siècle et connaître une seule interruption totale, causée par la première guerre mondiale qu'il fait tout entière comme sergent au 276e régiment d'infanterie territoriale.

Par contre, il continue de plaider pendant son mandat parlementaire. Ce mandat - qu'il doit aux électeurs d'Ille-et-Vilaine - il avait failli l'obtenir dès 1919, sur la liste du comité d'union nationale.

En effet, aucune des listes n'ayant obtenu la majorité absolue, les sièges sont répartis selon le système du quotient et il ne manque à René Marcillé qu'une quinzaine de voix pour être élu.

En 1924, toujours en Ille-et-Vilaine, où 150.528 électeurs sont inscrits, la liste d'union républicaine et de concorde républicaine dont fait partie René Marcillé obtient la majorité absolue des 121.903 suffrages exprimés. Pour sa part, il recueille 64.819 voix.

A la Chambre, il siège sur les bancs de l'union républicaine démocrate et ses interventions portent certes sur des problèmes juridiques : réserve légale des sociétés, droits de succession, rapports entre bailleurs et locataires, révision des prix des baux à longue durée, paiement d'avances aux greffiers dont les offices ont été supprimés, mais il ne néglige pas pour autant la situation économique et les difficultés du redressement financier ; enfin, il interpelle le gouvernement sur les aspects politiques de son action : réparations à recevoir de l'Allemagne, formation d'une majorité gouvernementale avec le soutien socialiste (1925), politique générale (1926).

En 1928, il ne se représente pas, en raison, semble-t-il, de la modification de la loi électorale et du retour au scrutin majoritaire à deux tours qui lui paraît mieux convenir à des hommes ayant des mandats locaux, ce qui n'est pas son cas.