Robert Mauger

1891 - 1958

Informations générales
  • Né le 27 avril 1891 à Contres (Loir-et-Cher - France)
  • Décédé le 9 janvier 1958 à Contres (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 27 avril 1891 à Contres (Loir-et-Cher).

Député de Loir-et-Cher de 1932 à 1942.

Robert Mauger, horloger-bijoutier de profession, inscrit au parti socialiste, a été désigné à l'unanimité comme candidat aux élections de 1932 par le congrès des organisations de gauche. Maire de Contres, sa ville natale, et conseiller général, il a été élu député de la 2e circonscription de Blois, pour la première fois, le 8 mai 1932, au second tour de scrutin, par 7.711 voix contre 7.480 à Legros, son adversaire principal, sur 15.073 votants.

Il a été réélu en 1936, au premier tour, par 7.312 voix contre 4.557 à Bryneel sur 14.681 votants.

Viticulteur lui-même, il s'intéressa particulièrement aux questions agricoles et à la viticulture. Secrétaire de la commission de l'agriculture à la Chambre des députés, membre de la commission interministérielle de la viticulture, il intervint dans la discussion des lois sur la viticulture de 1933 et de 1934.

Il déposa également un rapport sur la répression des fraudes dans le commerce des produits utilisés pour la destruction des ravageurs des cultures. Pendant son second mandat, il fut membre également de la commission des boissons et il déposa une proposition de résolution tendant à apporter des modifications à la loi du 24 décembre 1934 sur l'assainissement du marché des vins en ce qui concerne les cépages prohibés. Robert Mauger fut l'un des quatre-vingts députés qui ont voté contre l'article unique du projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940.




Né le 27 avril 1891 à Contres (Loir-et-Cher)
Décédé le 9 janvier 1958 à Contres

Député du Loir-et-Cher de 1932 à 1942
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Loir-et-Cher)

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, page 2408).

Robert Mauger est l'un des quatre-vingt députés qui votent contre l'article unique du projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940, refusant donc les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Passant presque aussitôt dans la clandestinité, il s'engage dans la lutte contre l'occupant et, à la Libération, devient président du CDL (Comité de libération) du Loir-et-Cher.

Il siège à l'Assemblée consultative provisoire, où il est nommé membre de la Commission des prisonniers, des déportés et des pensions, de celle de l'agriculture et du ravitaillement, ainsi que de la Commission permanente de la coordination. Robert Mauger intervient à trois reprises, notamment sur les problèmes de ravitaillement (28 novembre 1944) et sur les crédits destinés à l'agriculture, suggérant de supprimer complètement le comité central de ravitaillement des boissons afin de diminuer le coût des intermédiaires dans la vente du vin (7 décembre 1944).

Robert Mauger est réélu maire de Contres au printemps 1945. Il se présente aux suffrages de ses concitoyens pour les élections à l'Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945, comme tête de la liste socialiste qui, avec 30 554 des 121 733 suffrages exprimés, obtient un mandat sur les quatre à pourvoir dans ce département du Loir-et-Cher. En effet, trois listes font presque jeu égal avec la SFIO : les communistes (30 075 voix), le MRP (28 798 voix), et la liste de défense républicaine (26 866 voix).

A l'Assemblée nationale constituante, il retrouve la Commission de l'agriculture et du ravitaillement, et dépose, le 20 décembre 1945, une proposition de loi tendant à la création de caisses des calamités viticoles. Il intervient une seule fois à la tribune, pour présenter son rapport sur les opérations électorales du département de la Sarthe.

Le représentant du Loir-et-Cher se prononce en faveur du projet de nationalisation de la Banque de France et des grandes banques, le 2 décembre 1945, et donne son approbation, le 19 avril 1946, au projet de Constitution qui sera rejeté par les Français, conduisant à l'élection d'une seconde Assemblée nationale constituante.

Robert Mauger ne se présente pas à ces élections pour une seconde constituante, le 2 juin 1946.

Il décède à Contres le 9 janvier 1958.