Francis Merlant
1863 - 1938
Né le 17 mai 1863 à Nantes (Loire-Inférieure), mort le 16 juin 1938 à Nantes.
Député de la Loire-Inférieure de 1924 à 1936.
François Merlant, dont le père était tanneur, fut négociant, puis industriel.
Sa carrière politique commença en 1924, lorsqu'il se présenta aux élections législatives en tête de la liste d'union nationale républicaine. Avec 23.095 suffrages sur 72.773 votants, il fut élu en même temps qu'Aristide Briand, qui obtint, lui, 32.565 voix. Merlant fut réélu en 1928 et en 1932, au scrutin uninominal d'arrondissement. En 1928, il battit au premier tour Dalby, avec 10.384 suffrages sur 19.898 votants contre 4.950 à son adversaire. En 1932, sa seconde réélection ne fut assurée qu'au second tour, contre le même candidat, par 9.870 voix contre 9.526 sur 19.960 votants.
A la Chambre, Merlant s'inscrivit au groupe de l'union républicaine démocratique. Pendant les trois législatures, il fut membre de la commission du commerce et de l'industrie et de la commission de l'enseignement et des beaux-arts. De 1928 à 1932, il participa également aux travaux de la commission de l'aéronautique.
Tout au long de son mandat, Merlant fut le défenseur d'une politique de paix, sans faiblesse ni défaillance. S'opposant à la politique de réconciliation universelle préconisée par Aristide Briand, il ne cessa de réclamer une attitude de fermeté à l'égard de l'Allemagne, tout en dénonçant les insuffisances de la Société des Nations.
Sur le plan intérieur, Merlant se définit par la recherche d'une politique sociale fondant le progrès sur l'accord des classes, d'une politique familiale et nataliste et, enfin, par son action en faveur d'une réforme fiscale conduisant à plus d'équité dans la répartition de l'impôt. Il est à noter que Merlant fut membre du groupe parlementaire de défense du contribuable.
L'activité législative de Merlant fut importante. Il exerça plus spécialement son mandat en rapportant plusieurs projets ou propositions de loi parmi lesquels on peut citer : le projet de loi autorisant la ratification de la convention tendant à limiter à huit heures par jour et quarante-huit heures par semaine la durée du travail dans les établissements industriels (convention élaborée par la conférence internationale du travail à Washington) ; le projet de loi sur l'organisation de la Nation en temps de guerre ; une proposition de loi de M. André Marie relative à l'organisation de l'enseignement technique, industriel et commercial ; une proposition de loi autorisant les chambres de commerce à créer des aérodromes et des aérogares publics ; le projet de loi portant organisation des mines domaniales de potasse d'Alsace ; plusieurs projets ou propositions concernant la législation sur les chèques et les effets de commerce.
François Merlant fut battu aux élections législatives de 1936, au second tour de scrutin, par un socialiste, Pageot, conseiller général et maire de Nantes. Il obtint 10.079 suffrages contre 11.859 à son adversaire sur 22.138 votants.
Officier de la Légion d'honneur, Merlant était adjoint au maire de Nantes, président de la chambre de commerce de la Loire-Inférieure et membre du conseil supérieur de l'enseignement technique.
Il mourut le 16 juin 1938, à Nantes, sa ville natale, à l'âge de 75 ans.