René Métayer

Biographies

Biographie de la Ve République

METAYER (René)
Né le 24 janvier 1912 à Poitiers (Vienne)

Décédé le 11 août 1992 à Poitiers (Vienne)
Député de la Vienne de 1973 à 1978

Issu d’une famille d’instituteurs, René Métayer effectue une brillante scolarité qui le conduit du lycée Henri IV de Poitiers à la faculté de médecine de Paris. Comme pour beaucoup de personnes de sa génération, la Seconde guerre mondiale modifie le cours de son existence. Docteur en médecine, il est mobilisé en tant que médecin-lieutenant. En reconnaissance du courage dont il a fait preuve alors, il reçoit la croix de guerre 1939-1945.

Exerçant comme médecin, il décide de s’engager en politique en 1959 en devenant conseiller municipal de sa commune de Neuville-de-Poitou. Située à une quinzaine de kilomètres au nord de Poitiers, cette ville compte alors environ 3 000 habitants. Très apprécié par les Neuvillois, il est élu maire à la suite des élections municipales de mars 1965. A partir de 1967, il représente également le canton de Neuville-de-Poitou au conseil général de la Vienne, en remplacement de Daniel Ouvrard, membre du Rassemblement des gauches républicaines. Administrateur de l’office public d’habitations à loyer modéré (OPHLM) de la Vienne depuis 1964, il en devient le président à partir de 1971.

Gaulliste de cœur, René Métayer devient très proche de Pierre Vertadier, député-maire Union des démocrates pour la République (UDR) de Poitiers de 1965 à 1977. Elu à l’Assemblée nationale depuis 1967, Pierre Vertadier se présente dans la 1ère circonscription de la Vienne lors du renouvellement de 1973, avec René Métayer comme suppléant. Il obtient 28 622 voix au premier tour et devance ses cinq concurrents, dont le socialiste Jacques Santrot, 12 126 voix, le communiste Tony Laine, 11 590 voix, et le candidat du Mouvement réformateur Pierre Abelin, 8 709 voix. Il est vainqueur au second tour par 49,2 % des suffrages exprimés contre 41,8 % à Jacques Santrot et 8,9 % à Pierre Abelin. Quand, quelques jours après sa réélection, Pierre Vertadier est nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur du gouvernement Pierre Messmer, c’est le maire de Neuville-de-Poitou qui le remplace à l’Assemblée nationale.

Au Palais-Bourbon, René Métayer rejoint le groupe de l’UDR (Union pour la défense de la République) qui devient à partir de 1976 celui du RPR (Rassemblement pour la République). Le 28 novembre 1974, il est nommé membre du Conseil supérieur de la coopération. De 1973 à 1978, le député de la Vienne siège à la commission des affaires culturelles.

Lors des grands scrutins de législature, il soutient le gouvernement. Il vote le 6 juin 1974 la déclaration de politique générale du premier gouvernement de Jacques Chirac puis, le 28 avril 1977, le programme du deuxième gouvernement de Raymond Barre. Il soutient aussi le projet de loi portant réforme du divorce, créant en 1975 le divorce par consentement mutuel. Il vote en revanche contre le projet de loi Veil relatif à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en 1974.

Le député de la Vienne, qui siège au conseil régional du Poitou-Charentes depuis sa création en 1973, se présente aux élections cantonales de septembre 1973. Il est battu par le socialiste Serge Chamoret, qui l’emporte également aux élections municipales de Neuville-de-Poitou en 1977.

Dans ce contexte, René Métayer décide de ne pas se présenter aux élections législatives de 1978. Caractérisées à l’échelle nationale par la victoire de la majorité sortante, le maire socialiste de Poitiers, Jacques Santrot, parvient cependant à remporter la 1ère circonscription de la Vienne contre le candidat du Parti républicain, Jean-Pierre Raffarin.

Retiré de la vie publique, René Métayer décède le 11 août 1992 à Poitiers.