Henri Michelin
1847 - 1912
- Informations générales
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- Né le 3 mai 1847 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 7 octobre 1912 à Paris (Seine - France)
1847 - 1912
Député de 1885 à 1889, né à Paris le 3 mai 1847, il étudia le droit, fut reçu à Paris licencié, puis docteur, et se consacra à l'enseignement libre du droit.
Républicain, il soutint, aux élections législatives de 1869, la candidature de d'Alton-Shée contre celles de Thiers et de Dewinck, et mena une vive campagne contre le plébiscite de 1870. Pendant la guerre, il fit partie de la garde mobile.
Adjoint au maire, puis maire (1881-1882) du 7e arrondissement de Paris, M. H. Michelin se présenta, avec le programme radical-socialiste, aux élections municipales dans le quartier de la Folie-Méricourt, qui le choisit pour conseiller le 2 juillet 1882; il obtint sa réélection le 4 mai 1884; quatre fois secrétaire du conseil municipal, deux fois vice-président, il en fut nommé président le 20 mai 1884. Il avait pris une part très active aux travaux de l'assemblée communale, avait présenté un grand nombre de rapports au nom de la commission du budget et de celle de l'assistance publique, présidé la commission du travail, et pris l'initiative de plusieurs motions radicales et autonomistes. M. Michelin fut délégué au Congrès de la Haye (1884), puis à Londres (visite aux hôpitaux (1885), et à Bruxelles, au congrès d'hygiène (même année).
Il se trouva mêlé à la constitution et aux opérations du « comité central » qui arrêta un programme et dressa une liste de candidats intransigeants pour les élections législatives d'octobre 1885, dans le département de la Seine, fut lui-même au nombre des candidats présentés par ce comité, et, soutenu par la presse radicale, fut élu, au second tour de scrutin, le 18 octobre, député de la Seine, le 28e sur 34, par 283,195 voix (416,886 votants, 564,338 inscrits).
Il prit place à l'extrême gauche de la Chambre, dans le groupe intransigeant, se prononça contre les ministères opportunistes de MM. Rouvier et Tirard, demanda (février 1886) une enquête sur les origines et les responsabilités de l'expédition du Tonkin (rejetée par 254 voix contre 149); interpella (avril 1886) sur la grève de Decazeville; réclama (juillet) l'abolition du Concordat; proposa (décembre) au cours de la longue crise ministérielle, la réunion du Congrès à Versailles pour réviser la Constitution, reprocha (mai 1887) au nouveau cabinet Rouvier de diviser la gauche, et reprit (octobre 1887) l'amendement Daynaud réclamant la conversion de la rente 4 0/0. Partisan de la révision de la Constitution, M. Michelin donna son adhésion au parti boulangiste. Il fit partie du « comité républicain national », s'associa à la plupart des actes des directeurs du parti, et le quitta un moment, pour y rentrer presque aussitôt. A la fin de la législature, il s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et s'est prononcé
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
M. Michelin a dirigé en 1886, à Paris, un journal politique quotidien: l'Action, avec M. Alph. Humbert pour rédacteur en chef.
Né le 3 mai 1847 à Paris, mort le 7 octobre 1912 à Paris.
Député de la Seine de 1885 à 1889 et de 1893 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 368.)
Aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, son dangereux adversaire, Pichon, radical, l'emporte au second tour de scrutin avec une avance de 151 voix sur 5.487 votants, alors qu'au premier tour Michelin avait totalisé 2.414 suffrages et Pichon 1.773. Mais au renouvellement de 1893, Michelin prend sa revanche et bat à son tour Pichon au second tour, le 3 septembre, par 2.637 voix sur 5.227 votants, son concurrent réunissant 2.175 suffrages.
Député « républicain, libéral, démocrate, socialiste », Henri Michelin préconisait dans sa profession de foi, à l'extérieur l'alliance franco-russe et la préparation de l'union des peuples latins ; à l'intérieur la révision de la Constitution, la stabilité gouvernementale et ministérielle assurée par la séparation des pouvoirs et l'incompatibilité entre le mandat législatif et les fonctions de ministre, la suppression du Sénat, l'élection du pouvoir exécutif, la décentralisation administrative, la réforme des impôts, l'élection de la magistrature, la liberté de l'enseignement, etc..
Or, l'activité législative intense qu'il déploie au cours de ce dernier mandat est le reflet fidèle du programme très vaste qu'il soumettait à l'approbation des électeurs de la 2e circonscription du XIVe arrondissement de Paris.
Profondément épris de justice sociale et recherchant l'amélioration des conditions de vie des travailleurs, il déposera des propositions prévoyant la constitution par la Caisse nationale des retraites d'une rente pour les citoyens français âgés de 60 ans, l'amortissement de la dette publique par la création de la rente nationale, la création de chambres de travail, l'hospitalisation obligatoire des vieillards infirmes et indigents, l'octroi aux nécessiteux de secours immédiats et d'assistance par le travail. Citons encore, dans ce domaine, sa proposition de loi ayant pour but d'assurer aux ouvriers et aux employés le produit intégral de leur travail par la participation aux bénéfices (1897).
Ses connaissances juridiques serviront admirablement cette activité étonnante, tant par la diversité que la multiplicité des sujets qu'il traite.
En 1897, il dépose une proposition de résolution ayant pour but d'inviter le gouvernement à présenter un projet sur la liberté d'association, l'abrogation du concordat et la séparation des Eglises et de l'Etat, projet qui verra le jour six ans plus tard, en 1905.
Le renouvellement de 1898 ne lui sera pas favorable, ses électeurs lui préfèrent, au second tour de scrutin, le docteur Emile Dubois, conseiller municipal, président du Conseil général de la Seine, qu'ils élisent par 3.743 voix sur 6.698 votants, Henri Michelin ne totalisant que 2.689 suffrages.
Il tentera une nouvelle fois, sous l'étiquette « nationaliste » de reconquérir son siège aux élections générales du 11 mai 1902 mais n'arrivera qu'en troisième position, puis en quatrième position au second tour de scrutin.
Henri Michelin mourra le 7 octobre 1912, à l'âge de 65 ans.
Il était l'auteur d'un ouvrage sur le droit constitutionnel et de divers travaux sur le droit civil et le droit commercial.