Mohamed Mokhtari
1912 - 1983
Né le 20 avril 1912 à Saïda (Algérie)
Décédé le 27 février 1983 à Oran (Algérie)
Député d'Oran de 1946 à 1951
Instituteur de profession, Mohammed Mokhtari a adhéré au Parti communiste algérien (PCA), détaché du Parti communiste français en 1935, sans avoir pour autant appartenu à ses instances dirigeantes. Aux élections du 10 novembre 1946, il est présenté par son parti comme tête de liste dans le second collège du département d'Oran. Il est élu avec 34 607 voix sur 85 991 suffrages exprimés, les deux autres sièges revenant à des candidats indépendants d'union franco-musulmane. Avec quatre élus en Algérie (deux à Oran, un à Alger et un à Constantine), le PCA prend une revanche sur les élections du 2 juin qui avaient réduit sa représentation parlementaire à deux députés.
Inscrit à la Commission de l'intérieur (dont dépend l'Algerie), puis à celle des pensions, Mohammed Mokhtari fait preuve d'une activité assez soutenue, mais étroitement cantonnée aux questions concernant l'Algérie et, dans une moindre mesure, l'Afrique du Nord et l'Union française.
Il dépose plusieurs rapports, propositions de loi et de résolution, les uns d'intérêts purement local, d'autres de portée plus générale, relatifs à la situation des travailleurs algériens en métropole, aux traitements et aux droits des instituteurs, des personnels de préfecture et des juges de paix exerçant en Algérie, ainsi qu'aux anciens combattants nord-africains. Il intervient en séance dans la discussion de plusieurs budgets, tels l'éducation nationale, les anciens combattants et la France d'outre-mer. Il intervient ainsi à plusieurs reprises (séances du 19, 25 et 26 août 1947) dans la discussion du projet de loi portant statut organique de l'Algérie, déposant divers amendements en faveur de l'enseignement de la langue arabe, le droit de vote des femmes musulmanes et la séparation de l'Islam et de l'Etat. Comme l'ensemble des élus algériens, il vote contre le statut alors que l'ensemble des élus communistes de métropole s'abstient. Il est également entendu dans le débat d'investiture de quelques présidents du Conseil désignes, tels René Mayer puis Georges Bidault (séances des 20 et 27 octobre 1949).
Fréquemment absent ou en congé durant les deux dernières années de la législature, il ne se présente pas aux élections de 1951 et se retire de la vie politique.