Victor Morel

1869 - 1927

Informations générales
  • Né le 30 octobre 1869 à Campagne-lès-hesdin (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 23 janvier 1927 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 10 mai 1903 au 31 mai 1906
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 23 janvier 1927
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 30 octobre 1869 à Campagne les Hesdin (Pas-de-Calais), mort le 23 janvier 1927 à Paris.

Député du Pas-de-Calais de 1903 à 1927.

Après des études médicales, Victor Morel prit dans son pays natal la double succession de son père qui fut médecin à Campagne les Hesdin pendant trente-cinq ans, maire de sa commune, puis président du conseil d'arrondissement et président du Conseil général, Victor Morel commence sa carrière parlementaire en 1903.

L'annulation de l'élection de Paul Truy le 28 mars 1903 donne lieu à l'élection du 10 mai, la même année. Victor Morel se présente dans la circonscription de Montreuil-sur-Mer sur la liste de la gauche radicale. Il est élu par 9.426 voix contre 8.294 voix à Truy, sur 20.332 inscrits et 17.861 votants. Membre de diverses commissions et de la commission de la législation fiscale, le nouveau député du Pas-de-Calais prend part à la discussion du budget de l'exercice 1905 et de diverses propositions de loi concernant les caisses de retraite ouvrière.

Réélu le 6 mai 1906, dans la même circonscription, par 10.927 voix contre 7.104 à Cassagnade, sur 20.691 inscrits et 18.197 votants, Victor Morel poursuivra son activité au sein de nombreuses commissions et sera élu secrétaire de la Chambre en 1909 et secrétaire du troisième Bureau. Au cours de cette 9e législature de la IIIe République, il prend part à la discussion de projets et propositions de loi portant amnistie et interviendra dans la discussion du budget de l'exercice 1910.

Il se présente à nouveau aux élections de 1910. Sur 21.065 inscrits et 18.246 votants, il obtient au premier tour de scrutin 7.755 voix contre 7.667 voix à Froissart et 2.632 à Devisme. Il est élu au second tour par 9.720 voix contre 8.170 à Froissart, sur 21.064 inscrits et 18.145 votants.

Membre de la commission de l'agriculture et de diverses autres commissions, Victor Morel dépose un rapport sur les propositions de loi concernant l'institution de chambres d'agriculture et la création d'une assurance contre les sinistres agricoles. Il retirera sa candidature aux fonctions de secrétaire de la Chambre en 1910.

A la consultation de 1914, les électeurs du Pas-de-Calais lui maintiennent leur confiance par 9.853 voix contre 6.205 à Froissart et 1.349 à Cauvet, sur 21.180 inscrits et 18.005 votants.

A la Chambre, son activité ne se dément pas, que ce soit au sein des commissions du travail, de l'agriculture, de l'hygiène publique, du suffrage universel, ou en séance publique. On lui doit une proposition de loi tendant à faire attribuer aux départements sinistrés l'aide de l'Etat pour la réalisation de travaux prévus avant la guerre (1918) ; un rapport sur la proposition de loi tendant à intensifier la culture des céréales et un autre rapport sur la culture de l'avoine (1918) ; il est entendu en 1919 comme rapporteur dans la discussion de la proposition de loi relative à la création et à l'organisation des chambres d'agriculture.

Nouveau succès de Victor Morel aux élections de 1919 : il est élu, à la majorité absolue, sur la liste d'union républicaine sociale et nationale, par 55.779 voix devant la liste du parti socialiste. (Inscrits : 111.712 ; votants : 79.187 ; majorité absolue : 38.287.)

Une fois encore, la commission de l'agriculture et la commission de l'hygiène vont accueillir Victor Morel qui s'attachera par ailleurs à faire triompher les idées qui lui sont chères : il reprend sa proposition de loi tendant à faire attribuer aux départements sinistrés l'aide de l'Etat pour la réalisation des travaux prévus avant la guerre ; il dépose une proposition de loi établissant les droits à pension des fonctionnaires ayant rempli un mandat législatif. On relève encore son rapport sur le projet et la proposition de loi concernant l'organisation des chambres d'agriculture et son nouveau rapport sur ces mêmes textes modifiés par le Sénat. Victor Morel prendra part, à titre personnel ou comme rapporteur, aux nombreuses discussions concernant ces mêmes chambres d'agriculture.

Aux élections législatives de 1924, Victor Morel est élu sur la liste d'union républicaine, à la majorité absolue des suffrages. Sur 106.575 inscrits, 89.744 votants et 87.547 suffrages exprimés, il obtient 47.783 voix derrière MM. Lefebvre du Prey, Abrami, Boulanger, Berquet et de St-Just.

Victor Morel retrouve sa place au sein de la commission de l'agriculture et de la commission de l'hygiène. Il dépose en 1924 une proposition de loi tendant à l'achat d'alcool de betterave par l'Etat.

Le 23 janvier 1927, Victor Morel meurt à Paris, laissant une veuve et six enfants. Pendant vingt-quatre ans, il aura consacré son activité politique à la solution de quelques problèmes précis qui lui tenaient à cœur.

Longue carrière, toute de zèle, de compétence et de modestie, d'un homme qui voua son existence au bien public. D'une modeste clinique qu'il avait créée à Campagne les Hesdin, il sut faire un hôpital cantonal moderne où il appliquait lui-même les plus récentes méthodes chirurgicales. Il y avait annexé un asile pour infirmes et un service de maternité. De la chartreuse de Neuville-sur-Montreuil, il avait songé faire, avec quelques amis - Lucien Descaves s'était intéressé à ce projet - une sorte de phalanstère pour écrivains et artistes. La chartreuse devint un hospice où deux cents vieillards et incurables du département trouvèrent asile.

Date de mise à jour: février 2014