Georges, Pierre Moutet
1887 - 1941
- Informations générales
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- Né le 31 octobre 1887 à Orthez (Basses-Pyrénées - France)
- Décédé le 30 janvier 1941 à Orthez (Basses-Pyrénées - France)
1887 - 1941
Né le 31 octobre 1887 à Orthez (Basses-Pyrénées).
Député des Basses-Pyrénées de 1932 à 1936.
Industriel en tissage mécanique, Georges Moutet était maire d'Orthez depuis 1925, conseiller d'arrondissement depuis 1928 et conseiller général depuis 1931 quand il se présenta aux élections législatives. Candidat dans la circonscription d'Orthez sous l'étiquette « républicain radical d'union des gauches », il mettait au premier plan de ses préoccupations l'ordre intérieur et l'entente entre les peuples, tout en se déclarant fermement partisan d'une République laïque, démocratique et sociale.
Le 1 er mai 1932, il fut élu dès le premier tour de scrutin par 8.166 voix sur 16.889 votants contre 7.166 voix à son concurrent immédiat Minvielle, ingénieur agronome et député sortant. Au Palais Bourbon, il allait retrouver Ybarnégaray et Champetier de Ribes, autres représentants des Basses-Pyrénées.
Dans la nouvelle Chambre, où le succès des partis de gauche avait changé la majorité, Georges Moutet s'inscrivit au groupe de la gauche indépendante et fut nommé membre de la commission du commerce et de l'industrie, puis membre de la commission de l'armée. Il déploya tout au long de la législature une activité non négligeable pour un nouveau parlementaire, déposant diverses propositions de loi et prenant souvent la parole en séance publique. Ses interventions portaient principalement sur la commercialisation des produits agricoles. Car, mêlé depuis de nombreuses années à la vie économique de la région, comme il l'avait rappelé au début de sa profession de foi, il était sensible aux difficultés de l'agriculture, vocation essentielle de son département.
C'est ainsi qu'il intervient notamment dans la discussion de projets de loi relatifs à la défense du marché du blé (1932), à la taxation de la viande de boucherie (1933), à l'organisation du marché du lait (1935). Inquiet devant les difficultés supplémentaires qu'allait susciter le règlement d'administration publique concernant la prophylaxie de la tuberculose bovine, il interpelle en 1936 le gouvernement sur sa politique agricole et conclut en déclarant que les agriculteurs béarnais « ne consentiront pas à se soumettre à un règlement qui consacrerait leur ruine ». La même année, la discussion d'une proposition de loi sur la réforme électorale est pour lui l'occasion de s'ériger en défenseur des populations rurales.
Cependant il n'avait garde d'oublier le sort des anciens combattants, dont il s'était engagé, devant ses anciens camarades du 218e régiment d'infanterie, à défendre les droits sacrés. Aussi le 11 décembre 1932 préfère-t-il s'abstenir à propos d'une opération de conversion de rentes, estimant que le gouvernement, qu'il avait pourtant toujours soutenu, « n'aurait pas dû accorder aux banques 250 millions que l'on va demander demain aux anciens combattants pour équilibrer le budget ».
Le 9 février 1934, après avoir trois jours plus tôt voté la confiance au cabinet Daladier à l'issue d'une séance dramatique, il approuva la procédure des décrets-lois proposée par Gaston Doumergue. De même, le 7 juin 1935, il vota en faveur des pouvoirs exceptionnels sollicités par Pierre Laval.
Il avait tenté sans succès sa chance au Sénat lors de l'élection partielle du 9 décembre 1934 provoquée par le décès tragique de Louis Barthou, ce fut Lissar qui fut élu.
Georges Moutet fut à nouveau candidat aux élections de 1936. Mais il fut battu au second tour de scrutin par Tixier-Vignancour. Celui-ci, dont l'élection avait été annulée par la Chambre, fut réélu le 27 septembre de la même année. Dès lors, Georges Moutet se consacra à ses fonctions municipales et départementales.
Il était officier d'Académie.
Né le 31 octobre 1887 à Orthez (Basses-Pyrénées)
Décédé le 30 juin 1941 à Orthez
Député des Basses-Pyrénées de 1932 à 1936
(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2535)
Révoqué de son mandat de maire d'Orthez par le gouvernement de Vichy en mars 1941, Georges Moutet meurt trois mois plus tard, le 30 juin 1941, à Orthez, à la suite d'une longue et douloureuse maladie. Il avait 53 ans.