Hélène, Laëtitia, Marie Nautré
1904 - 1976
Née le 15 mars 1904 à Villers-Faucon (Somme)
Décédée le 26 octobre 1976 à Reims (Marne)
Députée de la Marne de 1948 à 1951
Fille de manœuvre, femme de ménage au terme de ses études primaires, elle épouse en 1922 André Nautré, menuisier, dont elle aura quatre enfants. Membre du parti communiste et de la CGTU, André Nautrré sera élu conseiller municipal de Reims à la Libération.
Adhérente au PCF en 1930, membre du bureau départemental de l'Union des femmes françaises, Hélène Nautré s'est revélée une résistante courageuse. Arrêtée par la Gestapo le 12 mai 1943, elle est déportée au camp de Ravensbrück. Libérée en mai 1945, elle entre, comme son mari, au conseil municipal de Reims et reprend son activité militante. La Médaille militaire, la Croix de guerre et la Légion d'honneur récompensent sa vaillante conduite.
Hélène Nautré est entrée à l'Assemblée nationale par un concours de circonstances peu commun. Inscrite en troisième position sur la liste communiste lors des élections du 2 juin (seconde Assemblée constituante) et du 10 novembre 1946 (Assemblée nationale), elle n'avait pas été élue. Mais le seul député communiste du département de la Marne, Alcide Benoît, est élu au Conseil de la République le 8 décembre 1946, ce qui permet, conformément à la législation en vigueur, au second de liste, Yves Angeletti, de devenir député. Professeur de mathématiques au lycée de Reims, ce dernier donne sa démission le 1er juin 1948, un poste lui étant proposé au lycée Carnot à Paris. Hélène Nautré devient alors député.
Membre des commissions de la reconstruction et du ravitaillement, elle fait preuve dans ses nouvelles fonctions d'une extrême discrétion. Les quelques rapports ou propositions de résolution qu'elle dépose se limitent au ravitaillement des personnes nécessiteuses et à l'indemnisation des calamités agricoles survenues dans son département. Ses votes sont conformes à la discipline de son groupe.
Reconduite par son parti en vue des élections du 17 juin 1951, toujours en troisième position, elle n'est pas réélue. Hélène Nautré est demeurée jusqu'à sa mort fidèle au parti communiste et à l'Union des femmes françaises