Jean Odilon-Barrot

1841 - 1904

Informations générales
  • Né le 3 janvier 1841 à Manille (Philippines)
  • Décédé le 16 avril 1904 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Ardèche
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Ardèche
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 janvier 1841 à Manille (Philippines), mort le 16 avril 1904 à Paris (16e).

Député de l'Ardèche de 1893 à 1902.

Jean Odilon-Barrot naquit à Manille où son père, Adolphe Barrot, était consul général de France. Il appartenait à une vieille famille dont les membres, depuis 1550, étaient notaires dans les Cévennes. C'était le petit-fils du conventionnel Jean-André Barrot et le neveu d'Odilon-Barrot (1791-1873) et de Ferdinand Barrot, sénateur inamovible (1806-1883).

Ses études classiques accomplies au collège Sainte-Barbe à Paris, il alla faire son droit à la Faculté de Toulouse et fut reçu licencié en 1861. Mais, dès 1858, il était entré dans la diplomatie avec le titre d'attaché d'ambassade. Secrétaire d'ambassade en 1865, il exerça ses fonctions successivement à Bruxelles, Madrid et Washington. Il devint ensuite attaché à la direction politique du ministère des Affaires étrangères a Paris en 1867, Elu conseiller général de l'Ardèche pour le canton des Vans en 1870, il quitte la diplomatie pour se lancer dans la politique et devient maire de Chambonas en 1871. Après le 24 mai 1873 et le 16 mai 1877, ses opinions républicaines le firent révoquer, mais il fut chaque fois réélu.

Devenu secrétaire du Conseil général de l'Ardèche et président de la commission départementale, il est candidat républicain aux élections législatives de 1876, 1877 et 1881 ainsi qu'aux élections sénatoriales dans l'Ardèche en 1883, mais il ne fut pas élu. Il alla alors se faire inscrire en 1885 au barreau de Nîmes où il exerça la profession d'avocat pendant plusieurs années. Au renouvellement général de la Chambre des députés en 1893, il se représente dans la circonscription de Largentière, que ses écrits, ses conférences et son influence avaient gagnée aux idées républicaines. Il fut élu au second tour de scrutin par 12.174 voix contre 9.929 à Duclaux-Monteil, maire des Vans, libéral.

A la Chambre, il déploya une activité intense et nombreux furent les sujets qu'il aborda avec compétence : fraudes dans les opérations électorales, garde des enfants maltraités, crimes et délits commis par voie de presse, aide aux agriculteurs... De même, il déposa une foule de rapports sur les questions les plus variées. Aux élections des 8 et 22 mai 1898, il est réélu au premier tour avec 11.446 voix contre 11.216 à Duclaux-Monteil.

Il ne s'inscrit à aucun groupe mais vote dans le sens d'une politique largement républicaine et libérale. Il intervient maintes fois à la tribune et, comme lors de la législature précédente, il prend une part très active aux travaux parlementaires.

Il dépose plusieurs propositions de loi sur : l'organisation municipale, la répression des actes de corruption dans les opérations électorales, la protection des personnes pourvues d'un conseil judiciaire, le fonctionnement des caisses de retraite des ouvriers mineurs, les arrestations, détentions, et perquisitions arbitraires.

Il dépose aussi de nombreux rapports, en particulier sur : les garanties de la liberté individuelle, la répression des menées anarchistes, le code de procédure civile, la modification de la loi sur les sociétés.

Mais aux élections de 1902 il est battu au premier tour par son vieil adversaire, Duclaux-Monteil, qui obtient 238 voix de plus que lui, Chevalier de la Légion d'honneur, il avait, au cours de sa carrière diplomatique, fait l'objet de nombreuses distinctions honorifiques, tant françaises qu'étrangères.

Odilon-Barrot ne se bornait pas à écrire des commentaires sur différentes lois, il publia aussi divers travaux d'archéologie et d'histoire.

Il mourut le 16 avril 1904 à Paris, à l'âge de 63 ans.